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LE DIWAN DES FACÉTIES… (baIILOüL…) 177

qui sera bien courte, tu sauras par Allah ! quel est
qui sera bien courte, tu sauras par Allah ! quel est
le nombre de fous de la capitale de ton empire ! »
le nombre de fous de la capitale de ton empire ! »


— Et c’est ce même Bahloul qui s’étant assis, un
— Et c’est ce même Bahloul qui s’étant assis, un
jour, sur le trône du khalifat, reçut, pour cette té-
jour, sur le trône du khalifat, reçut, pour cette témérité, de la part des huissiers, une volée de coups
mérité, de la part des huissiers, une voléé dè coups
de bâton. Et les cris épouvantables qu’il poussa
de bâton. Et les cris épouvantables qu’il poussa
dans cette circonstance, mirent en émoi tout le
dans cette circonstance, mirent en émoi tout le
palais et attirèrent le khalifat lui-même. Et Haroun,
palais et attirèrent le khalifat lui-même. Et Haroun,
voyant que son bouffon pleurait à chaudes larmes,
voyant que son bouffon pleurait à chaudes larmes,
entreprit de le consoler. Mais Bahloul lui dit : « Hé-
entreprit de le consoler. Mais Bahloul lui dit : « Hélas, ô émir des Croyants, ma douleur est sans consolation, car ce n’est pas sur moi que je pleure, mais
las, ô émir des Croyants, ma douleur est sans conso-
lation, car ce n’est pas sur moi que je pleure, mais
sur mon maître le khalifat ! Si, en effet, j’ai reçu
sur mon maître le khalifat ! Si, en effet, j’ai reçu
tant de coups pour avoir occupé un instant son trône,
tant de coups pour avoir occupé un instant son trône,
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Et c’est toujours le même Bahloul qui fut assez
Et c’est toujours le même Bahloul qui fut assez
sage pour avoir le mariage en horreur. Et Haroun,
sage pour avoir le mariage en horreur. Et Haroun,
pour lui jouer un mauvais tour, lui ht épouser de
pour lui jouer un mauvais tour, lui fit épouser de
force une adolescente d’entre ses esclaves, en l’assu-
force une adolescente d’entre ses esclaves, en l’assurant qu’elle le rendrait heureux, et qu’il s’en portait lui-même garant. Et Bahloul fut bien obligé
d’obéir, et entra dans la chambre nuptiale où l’attendait sa jeune épouse, qui était d’une beauté de
rant qu’elle le rendrait heureux, et qu’il s’en por-
tait lui-même garant. Et Bahloul fut bien obligé
d’obéir, et entra dans la chambre nuptiale où l’at-
tendait sa jeune épouse, qui était d’une beauté de
choix. Mais à peine s’était-il étendu à ses côtés,
choix. Mais à peine s’était-il étendu à ses côtés,
qu’il se leva soudain avec terreur et s’enfuit, hors
qu’il se leva soudain avec terreur et s’enfuit, hors
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ennemis invisibles, et se mit à courir comme un fou
ennemis invisibles, et se mit à courir comme un fou
à travers le palais. Et le khalifat, informé de ce qui
à travers le palais. Et le khalifat, informé de ce qui
venait de se passer, ht venir Bahloul en sa présence,
venait de se passer, fit venir Bahloul en sa présence,
et lui demanda, d’une voix sévère : « Pourquoi, ô
et lui demanda, d’une voix sévère : « Pourquoi, ô
maudit, as-tu fait cette offense à ton épouse ? » Et
maudit, as-tu fait cette offense à ton épouse ? » Et