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ÉLOGE DE M. GUETTARD.


entre elles, mais suivant une loi régulière ; savoir quels genres sont constamment réunis dans un même pays, quels autres sont constamment séparés ; remonter de ces observations aux causes plus ou moins éloignées qui ont formé les divers minéraux, aux moyens que la nature a employés pour les produire, et de là, s’élever enfin aux lois générales qui ont présidé à l’ordre suivant lequel ils se présentent à nos regards, tel est l’objet de la science minéralogique.

On voit donc qu’après la nomenclature des substances minérales, la géographie naturelle doit être la base de cette science. M. Guettard est le premier naturaliste qui ait senti et fait connaître la nécessité des cartes minéralogiques, qui ait osé concevoir l’ensemble de ce grand travail, et entreprendre d’en exécuter quelques parties ; il forma le plan d’un atlas minéralogique de la France, et même de l’Europe : des caractères chimiques devaient indiquer, à côté de chaque lieu, la nature des carrières ou des mines, en même temps que d’autres signes faisaient connaître à laquelle des trois grandes divisions qu’il établissait, et qu’il avait nommées bandes, appartenait chaque canton particulier. Des voyages successifs dans presque toutes les provinces de France, en Italie, en Allemagne, en Pologne, réunis à ce que des lectures immenses avaient pu apprendre à M. Guettard, l’ont mis à portée de publier un assez grand nombre de ces cartes ; mais il avait senti qu’il lui serait impossible de terminer seul, même l’atlas de la France. Témoin de l’ardeur que M. Lavoisier