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On ne cultive qu’une espèce botanique de seigle. — Ses tiges, articulées et garnies de feuilles étroites, s’élèvent parfois au-delà de 6 pieds (2 mètres) ; — ''l’épi'' qu’elles portent à leur sommet est plus grêle que celui du froment, et entouré de barbes assez longues ; — ''ses épillets'', biflores, ont les valves garnies de cils rudes ; ils sont accompagnés chacun de deux paillettes calicinales sélacées dont la longueur ne dépasse pas celle des fleurs.
On ne cultive qu’une espèce botanique de seigle. — Ses tiges, articulées et garnies de feuilles étroites, s’élèvent parfois au-delà de 6 pieds (2 mètres) ; — ''l’épi'' qu’elles portent à leur sommet est plus grêle que celui du froment, et entouré de barbes assez longues ; — ''ses épillets'', biflores, ont les valves garnies de cils rudes ; ils sont accompagnés chacun de deux paillettes calicinales sélacées dont la longueur ne dépasse pas celle des fleurs.


Cette espèce a donné naissance, sons l’influence de la culture et des climats, à diverses variétés transmissibles par le semis, ou, en d’autres termes, à des races parmi lesquelles nous distinguons les suivantes :
Cette espèce a donné naissance, sous l’influence de la culture et des climats, à diverses variétés transmissibles par le semis, ou, en d’autres termes, à des races parmi lesquelles nous distinguons les suivantes :
[[Fichier:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 384) - Fig. 550.png|thumb|100px|gauche|Fig. 550.]]1. ''Le Seigle d’automne'' (''fig.'' 550), qui est au seigle de printemps ce que les fromens d’hiver sont aux fromens marsais. Sur pied, on le reconnaît à sa végétation plus forte, à ses produits en tout plus abondans ; — après la récolte, à la grosseur et au poids pins considérable de ses grains.
[[Fichier:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 384) - Fig. 550.png|thumb|100px|gauche|Fig. 550.]]1. ''Le Seigle d’automne'' (''fig.'' 550), qui est au seigle de printemps ce que les fromens d’hiver sont aux fromens marsais. Sur pied, on le reconnaît à sa végétation plus forte, à ses produits en tout plus abondans ; — après la récolte, à la grosseur et au poids plus considérable de ses grains.


2. ''Le Seigle de mars ou Trémois'', qui a la paille moins longue et pins fine que celui d’automne, et dont le grain est plus menu, quoique pesant et de bonne qualité. Diverses expériences positives de M.{{sc|Tessier}} démontrent que cette variété, si on la sème en automne, perd d’année en année les faibles caractères qui la distinguent, et qu’elle reprend tous ceux de la race, ou plutôt de l’espèce hivernale.
2. ''Le Seigle de mars ou Trémois'', qui a la paille moins longue et plus fine que celui d’automne, et dont le grain est plus menu, quoique pesant et de bonne qualité. Diverses expériences positives de M.{{sc|Tessier}} démontrent que cette variété, si on la sème en automne, perd d’année en année les faibles caractères qui la distinguent, et qu’elle reprend tous ceux de la race, ou plutôt de l’espèce hivernale.


3. ''Le Seigle de la Saint-Jean'', qui se distingue des deux autres par la longueur de sa paille et de ses épis, par son grain un peu plus court que celui du seigle d’automne, et la propriété qu’il possède bien sensiblement de taller davantage et de mûrir plus tard. En Saxe, où on le cultive à la fois comme fourrage et pour son grain, on le sème, ainsi que l’indique son nom, vers la fin de juin ; on le fauche en vert, ou on le fait pâturer depuis l’automne jusqu’aux approches du printemps, ce qui n’empêche pas de le moissonner l’été suivant. — Cependant-, comme l’a fait observer ailleurs celui de nous qui a particulièrement contribué, dans ces derniers temps, à faire mieux connaître en France le seigle de la Saint-Jean (M.{{sc|Vilmorin}}), cette époque de semaille n’est pas de rigueur, ce dernier pouvant être, aussi bien que notre espèce commune, semé à l’automne et mûrir en temps ordinaire, Tannée d’après. — D’un autre côté, quelques essais ont paru établir que notre seigle d’hiver, comme l’espèce du Nord, peut en quelques circonstances être semé au milieu de l’été et donner des résultats analogues ; en sorte que la différence entre les deux races, sous ce rapport, n’a pu être encore parfaitement établie. Ce qui est quant à présent bien constaté, c’est que le seigle de la Saint-Jean constitue une variété intéressante par sa grande vigueur, et qui mérite, à tous égards, d’être essayée comparativement avec notre espèce ordinaire, comme grain et comme fourrage. A raison de la petitesse de son grain et de la force des touffes, il demande
3. ''Le Seigle de la Saint-Jean'', qui se distingue des deux autres par la longueur de sa paille et de ses épis, par son grain un peu plus court que celui du seigle d’automne, et la propriété qu’il possède bien sensiblement de taller davantage et de mûrir plus tard. En Saxe, où on le cultive à la fois comme fourrage et pour son grain, on le sème, ainsi que l’indique son nom, vers la fin de juin ; on le fauche en vert, ou on le fait pâturer depuis l’automne jusqu’aux approches du printemps, ce qui n’empêche pas de le moissonner l’été suivant. — Cependant-, comme l’a fait observer ailleurs celui de nous qui a particulièrement contribué, dans ces derniers temps, à faire mieux connaître en France le seigle de la Saint-Jean (M.{{sc|Vilmorin}}), cette époque de semaille n’est pas de rigueur, ce dernier pouvant être, aussi bien que notre espèce commune, semé à l’automne et mûrir en temps ordinaire, Tannée d’après. — D’un autre côté, quelques essais ont paru établir que notre seigle d’hiver, comme l’espèce du Nord, peut en quelques circonstances être semé au milieu de l’été et donner des résultats analogues ; en sorte que la différence entre les deux races, sous ce rapport, n’a pu être encore parfaitement établie. Ce qui est quant à présent bien constaté, c’est que le seigle de la Saint-Jean constitue une variété intéressante par sa grande vigueur, et qui mérite, à tous égards, d’être essayée comparativement avec notre espèce ordinaire, comme grain et comme fourrage. A raison de la petitesse de son grain et de la force des touffes, il demande