« Page:Ryner - Prostitués, 1904.djvu/189 » : différence entre les versions

 
(Aucune différence)

Dernière version du 27 février 2021 à 18:54

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

velure je découvre deux cheveux un peu plus sombres que les autres et ce sont eux que j’ai tenu à louer avant tout. — On ne saurait mieux avouer qu’on n’a compris du poète que ce qu’il a de moins personnel, ses tentatives à moitié heureuses pour sortir de son domaine et ses rares efforts presque grinçants pour dire autre chose que ce qu’il peut dire.

Et les bêtises continuent : « Quelquefois l’alexandrin prend dans ces courts poèmes la majesté du vers dont Hérédia a forgé l’impérissable métal de ses Trophées. » — Non, Silvestre, cette femme, bien qu’elle vous plaise, ne ressemble pas, heureusement ! à toutes celles qui vous ont plu jusqu’ici.

Puis, comme il dit tout ce qui lui passe par la tête, le bavard incohérent, prononce quelques paroles assez justes, encore que trop vagues ; « Ils chantent vraiment, ces vers d’Émile Boissier. J’entends qu’ils subissent les mystérieuses lois de la prosodie non formulée, instinctive, mais ayant cependant ses règles inécrites, laquelle a été tout simplement le secret des maîtres. » — Oui, mais cette prosodie inécrite comprend plus de secrets particuliers que de secrets communs à tous les maîtres. Si un théoricien