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{{Centré|ODE DIX-NEUVIÈME.|fs=95%}}
{{t3|Le Voyage}}


{{t3|LE VOYAGE.}}


<poem style="margin-left:8em;font-size:80%;">
... Je veux que mon retour
Te paraisse bien long. Je veux que nuit et jour
Tu m’aimes. — Nuit et jour, hélas ! je me tourmente !
Présente au milieu d’eux, sois seule, sois absente.
Dors en pensant a moi, rève-moi près de toi,
Ne vois que moi sans cesse, et sois toute avec moi !
{{d|André Chénier.|6}}
</poem>


{{épigraphe|<poem>{{em|4}}… Je veux que mon retour
Te paraisse bien long. Je veux que nuit et jour
Tu m’aimes. — Nuit et jour, hélas ! je me tourmente !
Présente au milieu d’eux, sois seule, sois absente.
Dors en pensant à moi, rêve-moi près de toi,
Ne vois que moi sans cesse, et sois toute avec moi !</poem>|{{Sc|André Chénier}}.|fs=85}}


<poem>
:Le cheval fait sonner son harnois qu’il secoue,
:Et l’éclair du pavé va jaillir sous la roue ;
:Il faut partir, adieu ! De ton cœur inquiet
:Chasse la crainte amère ; adieu ! point de faiblesse !
:Mais quoi ! le char s’ébranle et m’emporte, et te laisse…
::Hélas ! j’ai cru qu’il t’oubliait !


{{t4|I}}


<poem>
:Oh ! suis-le bien longtemps d’une oreille attentive !
Le cheval fait sonner son harnois qu’il secoue,
:Ne t’en va pas avant d’avoir, triste et pensive,
Et l’éclair du pavé va jaillir sous la roue ;
:Ecouté des coursiers s’évanouir le bruit !
Il faut partir, adieu ! De ton cœur inquiet
:L’un à l’autre déjà l’espace nous dérobe ;
Chasse la crainte amère ; adieu ! point de faiblesse !
:Je ne vois plus de loin flotter ta blanche robe,
Mais quoi ! le char s’ébranle et m’emporte, et te laisse…
:Et toi, tu n’entends plus rouler le char qui fuit !…
{{em|4}}Hélas ! j’ai cru qu’il t’oubliait !


Oh ! suis-le bien longtemps d’une oreille attentive !
Ne t’en va pas avant d’avoir, triste et pensive,
Écouté des coursiers s’évanouir le bruit !
L’un à l’autre déjà l’espace nous dérobe ;
Je ne vois plus de loin flotter ta blanche robe,
Et toi, tu n’entends plus rouler le char qui fuit !…


:Quoi ! plus même un vain bruit ! plus même une vaine ombre !
Quoi ! plus même un vain bruit ! plus même une vaine ombre !
:L’absence a sur mon âme étendu sa nuit sombre ;
L’absence a sur mon âme étendu sa nuit sombre ;
:C’en est fait, chaque pas m’y plonge plus avant ;
C’en est fait, chaque pas m’y plonge plus avant ;
:Et dans cet autre enfer, plein de douleurs amères,
Et dans cet autre enfer, plein de douleurs amères,
</poem>
</poem>