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Mais il faut envier les riches à cause de la facilité qui leur est donnée de voyager, de changer à leur gré le séjour où l’on languit pour le séjour où l’on espère être heureux ; de passer en quelques jours de la ville à la campagne, du bois résineux à la mer immense, du ciel mélancolique au ciel ardent, du sol où la fraise rampe à terre entre les violettes, au sol où la vigne s’élance comme une flamme verte autour des arbres ; de voir de nouveaux visages et presque de nouvelles créatures, de vivre enfin comme d’autres rêvent ; car si les voyages sont de beaux rêves, les rêves sont des voyages qu’on ne fait jamais. |
Mais il faut envier les riches à cause de la facilité qui leur est donnée de voyager, de changer à leur gré le séjour où l’on languit pour le séjour où l’on espère être heureux ; de passer en quelques jours de la ville à la campagne, du bois résineux à la mer immense, du ciel mélancolique au ciel ardent, du sol où la fraise rampe à terre entre les violettes, au sol où la vigne s’élance comme une flamme verte autour des arbres ; de voir de nouveaux visages et presque de nouvelles créatures, de vivre enfin comme d’autres rêvent ; car si les voyages sont de beaux rêves, les rêves sont des voyages qu’on ne fait jamais. |
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À la descente de la Cour-de-France, terrible montagne que Louis |
À la descente de la Cour-de-France, terrible montagne que {{roi|Louis|XV}} entreprenait alors d’aplanir, les chevaux de la voiture où était le marquis s’emportèrent, et en un instant la voiture, les chevaux et le marquis roulèrent dans un des fossés |