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et que vous avez négligé nos affaires : je connois cela par le peu d’argent qu’en a reçu M. Paulus ; car de bonne foi, si vous vous y étiez bien appliqué, ce seroit à présent une affaire faite, et vous auriez achevé tout le recouvrement du comté nantais, qui est le plus net et le plus facile à faire de toute la province. Achevez-moi, je vous prie, promptement cette affaire, tant à Nantes que vers Redon. Parlons aussi de l’affaire du Buron<ref>2. Voyez tome II, p. 297, note 5.</ref> : il n’y a pas à balancer, il faut absolument que vous la preniez. Mme de Sévigné demande tant qu’elle peut au sieur de la Jarie un grand<ref>3. Une désignation par tenants et aboutissants. (''Note de l’édition de 1820''.)-— Voyez plus haut, p. 256, note 8. Vers la fin de cette lettre-ci, le mot ''état'' semble pris comme équivalent du mot ''grand''. Mme de Sévigné se plaignait depuis longtemps du fermier la Jarie. Voyez la lettre du 17 mai 1680, tome VI, p. 400.</ref> de la terre mais il ne veut point l’envoyer, parce qu’il appréhende de quitter cette ferme. Vous êtes plaisant quand vous dites que c’étoit un bon ménager : cela seroit bon à un autre ; car pour moi, je sais bien le contraire : il vivoit dans cette maison comme si le revenu de la terre eût été à lui ; il y recevoit compagnie et faisoit chère à tous venants ; d’ailleurs je vois qu’il a assez payé depuis tout le temps qu’il est là : il ne doit que six ou sept mille livres, et il a des droits seigneuriaux des terres de Langle qui payeront cela. Je ne vous puis dire, mais assurément je crois que vous feriez une grande faute de manquer cette occasion, qui doit être fort bonne. D’ailleurs, le bien que j’ai dit de vous à Mme de Sévigné fait qu’elle vous desire extrêmement. Au surplus, je ne connois point Bougon<ref>4. Il y a un village de Bougon dans le canton de la Motte-Saint-Héray, arrondissement de Melle (Deux-Sèvres).</ref>, et je crois que cette affaire-ci vaut mieux ; il y a même beaucoup de rachats, plus à ce que
et que vous avez négligé nos affaires : je connois cela par le peu d’argent qu’en a reçu M.{{lié}}Paulus ; car de bonne foi, si vous vous y étiez bien appliqué, ce seroit à présent une affaire faite, et vous auriez achevé tout le recouvrement du comté nantais, qui est le plus net et le plus facile à faire de toute la province. Achevez-moi, je vous prie, promptement cette affaire, tant à Nantes que vers Redon.


Parlons aussi de l’affaire du Buron<ref>2. Voyez tome {{rom-maj|II|}}, {{pg}}297, note 5.</ref> : il n’y a pas à balancer, il faut absolument que vous la preniez. {{Mme}} de Sévigné demande tant qu’elle peut au sieur de la Jarie un grand<ref>3. Une désignation par tenants et aboutissants. (''Note de l’édition de'' 1820.)— Voyez plus haut, {{pg}}256, note 8. Vers la fin de cette lettre-ci, le mot ''état'' semble pris comme équivalent du mot ''grand''. — {{Mme}} de Sévigné se plaignait depuis longtemps du fermier la Jarie. Voyez la lettre du 17 mai 1680, tome {{rom-maj|VI|}}, {{pg}}400.</ref> de la terre ; mais il ne veut point l’envoyer, parce qu’il appréhende de quitter cette ferme. Vous êtes plaisant quand vous dites que c’étoit un bon ménager : cela seroit bon à un autre ; car pour moi, je sais bien le contraire : il vivoit dans cette maison comme si le revenu de la terre eût été à lui ; il y recevoit compagnie et faisoit chère à tous venants ; d’ailleurs je vois qu’il a assez payé depuis tout le temps qu’il est là : il ne doit que six ou sept mille livres, et il a des droits seigneuriaux des terres de Langle qui payeront cela. Je ne vous puis dire, mais assurément je crois que vous feriez une grande faute de manquer cette occasion, qui doit être fort bonne. D’ailleurs, le bien que j’ai dit de vous à {{Mme}} de Sévigné fait qu’elle vous desire extrêmement. Au surplus, je ne connois point Bougon<ref>4. Il y a un village de Bougon dans le canton de la Motte-Saint-Héray, arrondissement de Melle (Deux-Sèvres).</ref>, et je crois que cette affaire-ci vaut mieux ; il y a même beaucoup de rachats, plus à ce que <section end="996"/>







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