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J’ai<ref>7. Cet alinéa qui termine la lettre de Mme de Sévigné ne se lit que dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale, où il a été biffé.</ref> reçu la réponse de mon cousin de Toulongeon ; son épouse est très-aimable, et vous avez fait à Autun une fort jolie société. Ma fille veut que je vous dise bien des amitiés pour elle. Elle est toujours la belle Madelonne, et votre très-humble servante et de ma nièce : elle a le même sentiment que nous des jolis vers que nous lui avons montrés.
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J’ai<ref>7. Cet alinéa qui termine la lettre de {{Mme}} de Sévigné ne se lit que dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale, où il a été biffé.</ref> reçu la réponse de mon cousin de Toulongeon ; son épouse est très-aimable, et vous avez fait à Autun une fort jolie société. Ma fille veut que je vous dise bien des amitiés pour elle. Elle est toujours la belle Madelonne, et votre très-humble servante et de ma nièce : elle a le même sentiment que nous des jolis vers que nous lui avons montrés.


{{brn|1}}
DE CORBINELLI.
{{c|{{sc|'''de corbinelli'''.}}}}
{{sc|J’oubliai}} de vous mander, Monsieur, que {{Mme}} de Grignan avoit lu ce que vous écriviez à {{Mme}} de Créancé, et ce que {{Mme}} de Coligny vous répondit pour elle, c’est-à-dire admiré ; car ce ne sont pas deux choses pour ceux qui lisent ce que vous écrivez tous deux. Je dis la même chose de votre lettre à Furetière, et je pense que ce seroit gâter vos louanges que de les entreprendre en détail. C’est la faute que l’on fait sur celles du Roi ; on n’en voit plus que de triviales, c’est-à-dire, au moins, qui sont usées : ce sont les mêmes superlatifs répétés depuis qu’il règne, et redits dans les mêmes termes ; c’est toujours le plus grand monarque du monde, et un héros passant tous les héros passés, présents et futurs <ref>8. Voiture avait dit à Mazarin :


{{poem|texte=Prélat passant tous les prélats passés|taille=90|lh=150}}
J’OUBLIAI de vous mander, Monsieur, que Mme de Grignan avoit lu ce que vous écriviez à Mme de Créancé, et ce que Mme de Coligny vous répondit pour elle, c’est-à-dire admiré car ce ne sont pas deux choses pour ceux qui lisent ce que vous écrivez tous deux. Je dis la même chose de votre lettre à Furetière, et je pense que ce seroit gâter vos louanges que de les entreprendre en détail. C’est la faute que l’on fait sur celles du Roi ; on n’en voit plus que de triviales, c’est-à-dire, au moins, qui sont usées : ce sont les mêmes superlatifs répétés depuis qu’il règne, et redits dans les mêmes termes ; c’est toujours le plus grand monarque du monde, et un héros passant tous les héros passés, présents et futurs <ref>8. Voiture avait dit à Mazarin :
{{poem|texte=Et les présents…|taille=90|lh=150}}


Voyez tome {{rom-maj|VI|}}, {{pg}}102, fin de la note {{rom|11}}.</ref>. Tout cela est vrai, mais ne sauroit-on varier les expressions ? Horace et Virgile n’ont-ils point loué Auguste sans redire les mêmes choses<ref>9. « Sans recommencer les mêmes choses. » (''Manuscrit de la Bibliothèque impériale''.)</ref>, les mêmes pensées et les mêmes<section end="994"/>
Prélat passant tous les prélats passés

Et les présents.

Voyez tome VI, p. 102, fin de la note II.</ref>. Tout cela est vrai, mais ne sauroit-on varier les expressions ? Horace et Virgile n’ont-ils point loué Auguste sans redire les mêmes choses<ref>9. « Sans recommencer les mêmes choses. » (''Manuscrit de la Bibliothèque impériale''.)</ref>, les mêmes pensées et les mêmes