« Histoire et chronologie du Necronomicon » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Q16210881
Balise : Éditeur de wikicode 2017
Ligne 16 :
Composé par Abdul Alhazred, un poète fou de Sanaá, au Yémen, dont on dit qu’il fleurissait à l’époque des califes Omeyyades, vers 700 ap. J.C. Il visita les ruines de Babylone et les souterrains secrets de Memphis, et passa dix ans seul dans le grand désert au sud de l’Arabie — le Rub al-Khali ou « Espace Vide » des anciens arabes — et le désert « Dahna » ou « Cramoisi » des arabes modernes, que l’on croit peuplé d’esprits protecteurs maléfiques et de monstres de mort. Sur ce désert, bien des merveilles étranges et incroyables sont racontées par ceux qui prétendent y avoir pénétré. Dans ses dernières années, Alhazred vécut à Damas, où le ''Necronomicon'' (''Al Azif'') a été écrit, et sur sa mort définitive ou sa disparition (738 ap. J.C.), bien des choses abominables et contradictoires ont été racontées. Ibn Khallikan (biographe du {{s|XII}}) dit qu’il fut saisi en plein jour par un monstre invisible et horriblement dévoré devant un grand nombre de témoins glacés d’effroi. Sur sa folie, on raconte beaucoup de choses. Il prétendait avoir vu la fabuleuse Irem, la Cité des Piliers, et avoir trouvé sous les ruines d’une certaine ville sans nom du désert les annales bouleversantes et les secrets d’une race plus vieille que l’humanité. Il fut un musulman peu fervent et vénérait des entités inconnues qu’il appelait Yog-Sothoth et Cthulhu.
 
En 950 ap. J.C., l''’Azif'', qui avait atteint une diffusion considérable, bien que clandestine, parmi les philosophes de ce temps, fut traduit secrètement en grec par Théodore Philétas de Constantinople, sous le titre de ''Necronomicon''. Pendant un siècle, il poussa certains expérimentateurs à d’abominables essais, quand il fut interdit et brulé par le patriarche Michel. Après cela, on n’en entend plus parler que furtivement, mais Olaus Wormius (1228) fit une traduction latine au bas Moyen-Âge, et le texte latin fut imprimé deux fois — au {{s|XV}} en lettres gothiques (à l’évidence en Allemagne), et au {{s|XVII}} (probabl. Espagne) — ces deux éditions étant dépourvues de signes d’identification et n’étant localisées dans le temps et l’espace que par des preuves typographiques internes. L’œuvre, en latin comme en grec, fut interdite par le pape Grégoire IX en 1232, peu après la traduction latine qui attira l’attention sur elle. L’original arabe était perdu dès le temps de Wormius, comme l’indique sa note liminaire ; et nulle apparition de la copie grecque — qui fut imprimée en Italie entre 1500 et 1550 — n’a été signalée depuis l’incendie de la bibliothèque d’un certain homme de Salem en 1692. Une traduction anglaise, faite par le Dr. Dee, ne fut jamais imprimée et n’existe qu’à l’état de fragments récupérés à partir du manuscrit original. Sur les textes latins qui existent aujourd’hui, on sait que l’un ({{s|XV}}) est sous clefs au British Museum, tandis que l’autre ({{s|XVII}}) est à la Bibliothèque Nationale à Paris. Une édition du {{s|XVII}} est à la bibliothèque Widener de Havard, et une à la bibliothèque de l’Université de Miskatonic d’Arkham. Également à la bibliothèque de l’Université de Buenos Aires. Il existe probablement de nombreuses autres copies secrètes et, selon une rumeur persistante, une copie du {{s|XV}} fait partie de la collection d’un célèbre millionnaire américain. Une rumeur encore plus vague accrédite la préservation d’un texte grec du {{s|XVI}} dans la famille Pickman de Salem ; mais s’il a été préservé, il s’est volatilisé avec l’artiste R. U. Pickman qui a disparu au début de l’année 1926. Le livre est rigoureusement interdit par les autorités de la plupart des pays et par toutes les branches ecclésiastiques organisées. Le lire conduit à d’abominables conséquences. C’est de rumeurs sur ce livre (dont relativement peu de personnes ont connaissance dans le grand public) que [[w:Robert_W._Chambers|Robert W. Chambers]] aurait tiré l’idée de son roman [[w:Le_Roi_en_jaune|''Le Roi en jaune'']].