« Page:Alma - L'aviateur inconnu, 1931.pdf/124 » : différence entre les versions

→‎Page non corrigée : Page créée avec « de s’y comporter. {{M.|Bergemont}} croyait impossible qu’un pilote non militaire pût y être admis… Je viens de lui démontrer que les exceptions confirment la règ… »
(Aucune différence)

Version du 12 février 2021 à 21:05

Cette page n’a pas encore été corrigée
124
L’AVIATEUR INCONNU

de s’y comporter. M. Bergemont croyait impossible qu’un pilote non militaire pût y être admis… Je viens de lui démontrer que les exceptions confirment la règle et que la discipline peut fléchir en faveur de l’amour. Je lui ai donné assez de détails — et de formelles assurances — ajouta-t-il en souriant, pour qu’il se déclare entièrement satis­fait.

On ne pouvait mieux envelopper le sens exact de sa démarche. Tout heureux que son amour-propre n’eût point à souffrir, Bergemont cadet fit chorus.

— Mais oui, mais oui ! Les petites présomptions que j’avais n’ont pas résisté à l’argumentation du capitaine. Je me rends compte, à présent, du beau travail que vous avez accompli, mon cher Jean-Louis, et je vous en féli­cite… Mais, avec tout cela, nous ne savons toujours pas qui est ce deuxième visiteur nocturne. Ce n’est pas une raison, parce que je me suis mis en tête de marier ma fille à un aviateur pour que je doive en agréer deux. Elvire, d’une voix tranquille, repartit :

— Reste à savoir si ce deuxième visiteur nocturne est bien venu pour moi !

— Plaît-il ?

— Dame ! il y a deux femmes à la villa Cypris.

Flossie, ainsi mise en cause, eut un sursaut :

— Darling ! Mais que vas-tu chercher là ! Mais tu es folle ! s’écria-t-elle.

— Pas du tout, répondit Elvire, sans s’émouvoir. Je trouverais tout naturel qu’un autre suivît l’exemple de Jean-Louis et tentât de réussir comme il a réussi lui-même.

— Tu es folle ! répéta la jolie Anglaise avec un singulier embarras. Tu oublies que je ne connais personne ici, que je… Non ! non ! il ne faut pas faire des suppositions pareilles !

— Vraiment ! s’exclama la jeune fille, riant sous cape, comme c’est drôle, moi, qui ai beaucoup d’imagination, je l’avoue, je m’étais figuré ceci. Un ami de Jean-Louis, un bon ami, un ami sûr, ayant eu la bonne fortune de te connaître, ma chère Flossie, à la faveur de tous ces évé­nements, a pensé qu’il serait piquant de troubler une seconde fois la famille Bergemont pour un aussi bon motif que celui de mon fiancé ; dans ma rêverie, ou plutôt dans