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L’AVIATEUR INCONNU

affaire qui n’a que trop défrayé la chronique. Peu nous importe de savoir qui s’est rendu coupable de ce mauvais procédé… en revanche, ce qui est désirable, c’est qu’il ne se renouvelle point. En tout cas, votre témoignage auprès de mon père peut seul effacer sa mauvaise impression. Accepteriez-vous de causer avec lui et de lui affirmer, en termes péremptoires, que Jean-Louis fut votre élève à Buchy ?

— Mais certainement, répondit de Jarcé.

— Alors, faites-nous l’amitié de venir à la villa dès ce soir, si rien ne vous en empêche.

— Ma foi, non, je suis venu en auto, je peux très bien repartir vers dix heures, par exemple, afin d’arriver au camp sur le coup de minuit.

— Eh bien ! c’est entendu, termina la jeune fille. Lorsque mon père aura votre parole d’honneur que l’Aviateur inconnu et Jean-Louis Vernal n’ont jamais fait qu’une seule et même personne, je suis fondée à penser, connais­sant sa vénération pour les aviateurs en général, et son estime pour vous en particulier, qu’il rendra pleine justice à Jean-Louis. Pour le moment, nous n’en voulons pas davantage, et quant à l’imitateur qui nous a importunés l’autre soir, nous finirons bien, tôt ou tard, par connaître et son identité et son but.

À la villa Cypris, le capitaine Henri de Jarcé avait été, comme bien on pense, accueilli à merveille, étant donné que sa personnalité devenait inséparable de celle de Jean-Louis, dont il avait été le collaborateur le plus intime dans la conquête d’Elvire. Sous un prétexte quelconque, Henri de Jarcé, fidèle à sa promesse, s’était arrangé pour prendre Félix Bergemont à l’écart ; on l’avait vu lui parler avec vivacité, avec énergie même, et l’on avait observé aussi que le père d’Elvire paraissait impressionné par ses affir­mations. Bref, quand tous deux se rapprochèrent du groupe formé par Elvire, Jean-Louis, Flossie et l’oncle Tristan, ceux-ci notèrent avec satisfaction une certaine détente sur la physionomie du chef de la famille… Au reste, Henri de Jarcé n’hésita pas à prononcer les paroles qu’il fal­lait.

— J’ai eu la bonne fortune de documenter M. Bergemont, dit-il, sur le camp d’aviation de Buchy et sur la manière