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De ce tableau, (1) dont les données relatives à l’accroissement de valeur des arbres sont, sinon rigoureusement exactes, au moins très approximatives, il résulte que, dans un bon terrain , il y a bénéfice à ''élever de la futaie jusqu’à 100 ans'', parce qu’un arbre vaudra 30 fr., tandis que le placement de 50 centimes à 4 p. 0/0, n’aura produit que 25 fr. 23 c ; que dans un fonds médiocre la ''progression s’arrête à 75 ans'', puisqu’à 100 ans l’arbre ne vaudra que 20 fr., tandis que les 50 centimes sont devenus 20 fr. 23 c. Enfin que le ''terme extrême parait être de 125 ans'', car, après la période suivante, c’est-à-dire à 150 ans, l’arbre de cet âge ne vaudra jamais 179 fr. 25 c, quelle que soit la fécondité du sol. Il y aurait donc perte à conserver de la futaie au-delà de 125 ans, si l’on cherche à obtenir un intérêt de 4 p. 0/0.
De ce tableau<ref>On voit par ce tableau qu’un arbre qui aurait été conservé pendant 250 ans, et qui n’aurait valu originairement que 50 centimes, coûterait au propriétaire la somme énorme de 99,150 fr. en comptant l’intérêt à 5 p. 0/0</ref>, dont les données relatives à l’accroissement de valeur des arbres sont, sinon rigoureusement exactes, au moins très approximatives, il résulte que, dans un bon terrain, il y a bénéfice à ''élever de la futaie jusqu’à 100 ans'', parce qu’un arbre vaudra 30 fr., tandis que le placement de 50 centimes à 4 p. 0/0, n’aura produit que 25 fr. 23 c ; que dans un fonds médiocre la ''progression s’arrête à 75 ans'', puisqu’à 100 ans l’arbre ne vaudra que 20 fr., tandis que les 50 centimes sont devenus 20 fr. 23 c. Enfin que le ''terme extrême parait être de 125 ans'', car, après la période suivante, c’est-à-dire à 150 ans, l’arbre de cet âge ne vaudra jamais 179 fr. 25 c, quelle que soit la fécondité du sol. Il y aurait donc perte à conserver de la futaie au-delà de 125 ans, si l’on cherche à obtenir un intérêt de 4 p. 0/0.


Si l’on porte l’exigence plus loin et qu’on veuille, par exemple, obtenir de ses fonds un intérêt de 5 p. 0/0, on devra abattre les futaies entre 75 et 100 ans, par la raison qu’au bout de cette première période les 50 centimes auront formé un capital de 19 fr. 42 c, somme égale à la valeur de l’arbre de 75 ans, en bon fonds, ou de 100 ans dans le sol médiocre.
Si l’on porte l’exigence plus loin et qu’on veuille, par exemple, obtenir de ses fonds un intérêt de 5 p. 0/0, on devra abattre les futaies entre 75 et 100 ans, par la raison qu’au bout de cette première période les 50 centimes auront formé un capital de 19 fr. 42 c, somme égale à la valeur de l’arbre de 75 ans, en bon fonds, ou de 100 ans dans le sol médiocre.
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Si l’intérêt n’est que de 3 p. 0/0, on pourra laisser croître la futaie jusqu’à 175 ans ; au-delà de ce terme, il y aurait perte de revenu.
Si l’intérêt n’est que de 3 p. 0/0, on pourra laisser croître la futaie jusqu’à 175 ans ; au-delà de ce terme, il y aurait perte de revenu.


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|-
| colspan="3" style= "text-align: left;" |{{table|titre= ''Conclusion'' : l’intérêt étant à 3 pour 0/0, le terme extrême de l’exploitation sera l’âge de |indentation= 2 |page= 175 ans.}}
|-
| style= "text-align: left;" |{{table|titre=L’intérêt étant à 4 p. 0/0 ce terme sera de|indentation=2}}
| style= "text-align: right; width: 5%;" |125
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| style= "text-align: right;" |75
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|}


Et comme le taux de l’intérêt en placemens fonciers ne descend presque jamais au-dessous de 3 p. 0/0, on peut fixer à 175 ans le terme le plus reculé que puisse atteindre la futaie, avec avantage pour le propriétaire.
{{table|titre= ''Conclusion'' : l’intérêt étant à 3 pour 0/0, le terme extrême de l’exploitation sera l’âge de |indentation= 2 |page= 175 ans.}}

{{table|titre= ''Conclusion'' : l’intérêt étant à 3 pour 0/0, le terme extrême de l’exploitation sera l’âge de |indentation= 2 |page= 175 ans.}}
Ces rapprochemens se trouvent peu en harmonie avec la prévention qui règne contre les réserves en futaies. Un propriétaire, en laissant vieillir des arbres dans ses bois, croit faire un sacrifice en faveur de la société ; il ne fait que bien comprendre ses intérêts, si pourtant il ne multiplie pas ses réserves au point de nuire à la croissance du taillis.
L’intérêt étant à 4 p. 0/0 ce terme sera de 125

L’intérêt étant à 5 p. 0/0, ce terme
La ''règle-pratique'' que nous pouvons déduire de ce qui précède est celle-ci : S’agit-il d’estimer une futaie jeune, en pleine croissance ? on en portera le revenu à 4 p. 0/0 du prix capital. S’agit-il d’estimer une futaie mûre et déjà sur le retour ? on en portera le revenu à 3 p. 0/0.
sera de 75

Et comme le taux de l’intérêt en p’incemens
{{p|8:4:5|}}{{T6|§ {{rom-maj|v}}. — Du partage, du cantonnement et de l’échange des forêts.}}
fonciers ne descend presquejamais au-dessous

de 3 p. 0/0, on peut fixer à 175 ans le terme
Comme toutes les questions de calcul qui peuvent dériver de l’un ou de l’autre des trois objets qu’embrasse ce paragraphe doivent nécessairement trouver leur solution dans les développemens précédens, nous nous bornerons à exposer ici quelques considérations générales dont l’importance sera facilement appréciée.
le plus reculé que puisse atteindre la futaie,

avec avantage pour le propriétaire.
{{c|1{{e|o}} ''Du partage''.}}
Ces rapprochemens se trouvent peu en

harmonie avec la prévention qui règne contre
Ce serait méconnaître un principe fondamental, en matière de partage, que de confondre en une seule opération la division du fonds d’un bois et celle de sa superficie. Comment, en effet, si l’on n’établit point de distinction entre le sol et les fruits du sol, pourra-t-on, ainsi que le prescrit la loi, faire entrer autant que possible, dans chaque lot, une égale quantité de biens de même espèce ? Pour établir une véritable égalité dans le partage, il est donc nécessaire de faire séparément la division du fonds et celle de la superficie des forêts. Cette manière de procéder, qui est de convenance dans tous les cas, est évidemment de rigueur, dans les opérations qui intéressent ou l’état ou des mineurs, des absens ou des interdits ; en un mot des propriétaires dont le droit ne peut s’exercer dans toute sa plénitude.
(0 On voit par ce tableau qu’un arbre qui aurait

été conservé pendant 2C0 ans, et qui n’aurait valu
Représentons-nous les résultats probables d’un partage opéré sur le cumul ou la confusion des deux valeurs ; certains lots se trouveront assis sur des parties de forêts riches en superficie, et d’autres sur des parties {{tiret|dépouil|lées}}
originairement que 30 centimes, coulerait au propriétaire
la somme énorme de 09,150 fr. en complant
rinlérél à 6 i). t .10.
les réserves en futaies. Un propriétaire, en
laissant vieillir des arbres dans ses bois , croit
faire un sacrifice en faveur de la société ; il ne
fait que bien comprendre ses intérêts, si pourtant
il ne multiplie pas ses réserves au point
de nuire à la croissance du taillis.
La règle-pratique que nous pouvons déduire
de ce qui précède est celle-ci : S’agit-il d’estimer
une futaie jeune, en pleine croissance.’
on en portera le revenu à 4 p. 0/0 du prix capital.
S’agit-il d’estimer une futaie mi’ire et
déjà sur le retour. ? on en portera le revenu
à 3 p. 0/0.
I V. — Du partage, du cantonnement et de l’échange
des forêts.
Comme toutes les questions de calcul qui
peuvent dériver de l’un ou de l’autre des trois
objets qu’embrasse ce paragraphe doivent
nécessairement trouver leur solution dans les
développemens précédenii, nous nous bornerons
a exposer ici quelques considérations
générales dont l’importance sera facilement
appréciée.
1 » Du partage.
Ce serait méconnaître un principe fondamental,
en matière de partage, que de confondre
en une seule opération la division du fonds d’un
bois et celle de sa superficie. Comment, en
effet, si l’on n’établit point de distinction
entre le sol et les fruits du sol, pourra-t-on,
ainsi que le prescrit la loi, faire entrer autant
que possible, dans chaque lot, une égale
quantité de biens de même espèce. ? Pour établir
une véritable égalité dans le partage, il
est donc nécessaire de faire séparément la division
du fonds et celle de la superficie dis
forêts. Cette manière de procéder, qui est de
convenance dans tous les cas , est évidemmen l
de rigueur, dans les opérations qui intéressent
ou l’état ou des mineurs, des absens ou des
interdits ; en un mot des propriétaires dont le
droit ne peut s’exercer dans toute sa plénitude.
Représentons-nous les résultats probables
d’un partage opéré sur le cumul ou la couliision
des deux valeurs ; certains lots se trouveront
assis sur des jjarties de forêts riches en
superficie, et d’autres sur des parties dépouil-