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nom, est avec celle de Perseigne, le plus considérable massif de bois du département. Située à sa presque extrémité S. S. E. dans les arrondissemens de Saint-Calais et de la Flèche,elle occupe un plateau assez élevé. Sa forme est semi circulaire et comme en croissant, dont le plus grand diamètre de l’E. à l’O. est de 16 kilom., ou de 21, en décrivant sa courbe ; tandis que ses différens diamètres du N. au S., à son extrémité O., à son milieu et à son extrémité E., ne sont que de 3 kil. 1/2, 2 kil. 1/3, et 6 kil. 1/2. Elle contient environ 5 mille hectares de bois, dont l’essence principale est le chêne, formant une belle futaie ; le taillis ne s’y trouve qu’en petite proportion. Outre les pièces de marine qu’on en tire et qui sont flottées sur le Loir, pour Nantes, des ports de la Pointe et de Coëmont, et les autres gros ouvrages en bois qu’on y débite, tels que merrains, atelles, palis, etc., etc., on y façonne encore une infinité de petits ouvrages et ustensiles de ménage : cébilles, écuelles, saunières, cuillers à pot et à ragoût, godets, lardoires, chantepleures, fuseaux, pesons, boulons, etc., etc.
nom, est avec celle de Perseigne, le plus considérable massif de bois du département. Située à sa presque extrémité S. S. E. dans les arrondissemens de Saint-Calais et de la Flèche,elle occupe un plateau assez élevé. Sa forme est semi circulaire et comme en croissant, dont le plus grand diamètre de l’E. à l’O. est de 16 kilom., ou de 21, en décrivant sa courbe ; tandis que ses différens diamètres du N. au S., à son extrémité O., à son milieu et à son extrémité E., ne sont que de 3 kil. 1/2, 2 kil. 1/3, et 6 kil. 1/2. Elle contient environ 5 mille hectares de bois, dont l’essence principale est le chêne, formant une belle futaie ; le taillis ne s’y trouve qu’en petite proportion. Outre les pièces de marine qu’on en tire et qui sont flottées sur le Loir, pour Nantes, des ports de la Pointe et de Coëmont, et les autres gros ouvrages en bois qu’on y débite, tels que merrains, atelles, palis, etc., etc., on y façonne encore une infinité de petits ouvrages et ustensiles de ménage : cébilles, écuelles, saunières, cuillers à pot et à ragoût, godets, lardoires, chantepleures, fuseaux, pesons, boulons, etc., etc.


Cette forêt, du domaine royal aujourd’hui, dépendante de l’apanage de {{sc|Monsieur}}, frère du Roi, en 1790, est traversée du N. au S, à son extrémité O., par la route royale n.° 158, du Mans à Château-du-Loir ; et à l’E., par le grand chemin de Lucé à la même ville. Un grand nombre de petites rivières et de ruisseaux prennent leur source aux différens versans du plateau sur lequel elle est située, se dirigent au S. et à l’O., et vont se jeter dans le Loir et dans l’Huisne ;les principaux sont : la Veuve, le Dinan, l’Ire, la Prélambert, Laune, le Rhône et le Narais.
Cette forêt, du domaine royal aujourd’hui, dépendante de l’apanage de {{sc|Monsieur}}, frère du Roi, en 1790, est traversée du N. au S, à son extrémité O., par la route royale n.° 158, du Mans à Château-du-Loir ; et à l’E., par le grand chemin de Lucé à la même ville. Un grand nombre de petites rivières et de ruisseaux prennent leur source aux différens versans du plateau sur lequel elle est située, se dirigent au S. et à l’O., et vont se jeter dans le Loir et dans l’Huisne ; les principaux sont : la Veuve, le Dinan, l’Ire, la Prélambert, Laune, le Rhône et le Narais.


La manière d’écrire le nom de cette forêt a beaucoup varié, ainsi qu’on en peut juger, par une suite d’aveux que nous extrayons de la curieuse compilation intitulée ''Noms féodaux''. — En 1342, Henriot de Perries possède le domaine, vigerie, et « droit d’usage en la forêt de ''Beurçay''. » — 1396 et 1403, Jean Mareschal, a justice et voirie en sa terre de Sarceau et « droit d’usage en la forêt de ''Burçay''. » — 1402, Macé Hardiau, possède la terre seigneuriale de la Gauldruère ou Gaulldruyère, paroisse de Jupilles, et « droit d’usage en la forêt de ''Bersay''. » En 1489, Jean Hardiau aies mêmes possessions. —— 1483, Pierre Rataille, écuyer, seigneur de Daron, a « droit d’usage en la forêt de ''Bersay''. » — 1489, Jean de Chissé, écuyer, seigneur de Vaux-le-Vicomte, pour Marie Freimère son épouse, « droits d’usage en la forêt de ''Berczay''. » — 1491, Macé Gault, possède le fief de l’Espinardière, paroisse de Bier, et « droit d’usage en
La manière d’écrire le nom de cette forêt a beaucoup varié, ainsi qu’on en peut juger, par une suite d’aveux que nous extrayons de la curieuse compilation intitulée ''Noms féodaux''. — En 1342, Henriot de Perries possède le domaine, vigerie, et « droit d’usage en la forêt de ''Beurçay''. » — 1396 et 1403, Jean Mareschal, a justice et voirie en sa terre de Sarceau et « droit d’usage en la forêt de ''Burçay''. » — 1402, Macé Hardiau, possède la terre seigneuriale de la Gauldruère ou Gaulldruyère, paroisse de Jupilles, et « droit d’usage en la forêt de ''Bersay''. » En 1489, Jean Hardiau aies mêmes possessions. —— 1483, Pierre Rataille, écuyer, seigneur de Daron, a « droit d’usage en la forêt de ''Bersay''. » — 1489, Jean de Chissé, écuyer, seigneur de Vaux-le-Vicomte, pour Marie Freimère son épouse, « droits d’usage en la forêt de ''Berczay''. » — 1491, Macé Gault, possède le fief de l’Espinardière, paroisse de Bier, et « droit d’usage en