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== VIII.LES LOIS BIOLOGIQUES. ==
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[71] M. Beaunis, dans ses Nouveaux Eléments de Physiologie humaine, ramène les lois biologiques à deux principes : premièrement, la corrélation des mouvements physiques et des mouvements vitaux ; deuxièmement, l’évolution des êtres vivants. Conformément à cette division, nous allons aujourd’hui étudier les rapports de la physiologie avec la physique; et, dans la prochaine leçon, nous nous occuperons des rapports des espèces entre elles et de l’évolution.
{{M.|Beaunis}}, dans ses ''Nouveaux Éléments de Physiologie humaine'', ramène les lois biologiques à deux principes : premièrement, la corrélation des mouvements physiques et des mouvements vitaux ; deuxièmement, l’évolution des êtres vivants. Conformément à cette division, nous allons aujourd’hui étudier les rapports de la physiologie avec la physique; et, dans la prochaine leçon, nous nous occuperons des rapports des espèces entre elles et de l’évolution.


Les lois générales de la vie se ramènent-elles aux lois physico-chimiques ? Examinons d’abord la question au point de vue historique.
Les lois générales de la vie se ramènent-elles aux lois physico-chimiques ? Examinons d’abord la question au point de vue historique.


Descartes a professé que toute science, celle de la vie comme celle de la mature, devait se ramener à la mécanique ; il a lui-même fait en physiologie des tentatives dans ce sens. Mais la science moderne n’est pas partie immédiatement de cette vue synthétique. On peut, selon M. Gley , faire dater du médecin anglais Glisson les origines de la physiologie moderne. Glisson fonde cette science sur la notion d’irritabilité, laquelle, pour lui, ne se ramène pas au mécanisme, mais est une propriété spéciale, propre aux êtres vivants ; elle est une forme inférieure des facultés mêmes qui constituent [72]
Descartes a professé que toute science, celle de la vie comme celle de la mature, devait se ramener à la mécanique ; il a lui-même fait en physiologie des tentatives dans ce sens. Mais la science moderne n’est pas partie immédiatement de cette vue synthétique. On peut, selon {{M.|Gley}}<ref>Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, article ''Irritabilité''.</ref>, faire dater du médecin anglais Glisson les origines de la physiologie moderne. Glisson fonde cette science sur la notion d’irritabilité, laquelle, pour lui, ne se ramène pas au mécanisme, mais est une propriété spéciale, propre aux êtres vivants ; elle est une forme inférieure des facultés mêmes qui {{tiret|cons|tituent}}