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cinéma !… cinéma !…

— Je lui garde tout de même un peu de reconnaissance, parce que je vous y ai rencontré.

— Ne soyez pas dupe, petite Claudine. Quand je me suis assis à côté de vous, je vous connaissais déjà un peu de vue. Des circonstances providentielles ont aidé à ce que ce voisinage tournât bien. Il a fallu votre candeur, votre regard si franc, votre ignorance du mal. D’autre part, si j’étais resté à Paris, aurais-je eu le courage de vous épouser, livrée à toutes les tentations ? C’est à savoir ; aussi je vous enlève à toutes ces invites pernicieuses.

— Soyez-en remercié ! murmura Claudine, confuse.

Son bonheur était cependant complet.

Il ne lui déplaisait pas que Jacques se montrât un peu sévère. Elle l’avait mérité et elle plaignit celles qui n’avaient pas un semblable mentor.

Elle plaignit davantage encore les jeunes garçons qui, plus libres que les fillettes, échappaient à leurs parents pour passer leurs jours de congé à s’intoxiquer avec les spectacles plus ou moins nocifs des cinémas. Ils y étudiaient les savantes manœuvres des gangsters.

Cependant Claudine refoula ces pensées. Une aurore de bonheur se levait devant elle. Il s’agissait de la maintenir et de se hausser au niveau de la tâche qui lui était dévolue : c’est-à-dire d’être une bonne épouse, en attendant de se montrer une mère de famille modèle.


FIN