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La plupart des moyens de conservation reposent sur le principe qu’on ''évite la fermentation et la pourriture'' en interdisant le renouvellement de l’air et l’accès de l’humidité. Il n’est pas moins indispensable de mettre les fruits à cidre ou à couteau à l’abri des gelées. En général, dans les fermes, on se borne à ''placer les fruits dans les greniers'', par couches peu épaisses, sur de la paille, et on les recouvre encore de paille lorsque les froids se font sentir ; dans quelques etablissemens bien ordonnés, il existe des ''fruitiers proprement dits'', où les fruits sont rangés par espèces sur des étagères, ou entassés dans des compartimens, des boites, des tonneaux, par couches alternatives, avec du son, des cendres, du sable desséché au four, des balles d’avoine, de la mousse, etc.
La plupart des moyens de conservation reposent sur le principe qu’on ''évite la fermentation et la pourriture'' en interdisant le renouvellement de l’air et l’accès de l’humidité. Il n’est pas moins indispensable de mettre les fruits à cidre ou à couteau à l’abri des gelées. En général, dans les fermes, on se borne à ''placer les fruits dans les greniers'', par couches peu épaisses, sur de la paille, et on les recouvre encore de paille lorsque les froids se font sentir ; dans quelques etablissemens bien ordonnés, il existe des ''fruitiers proprement dits'', où les fruits sont rangés par espèces sur des étagères, ou entassés dans des compartimens, des boites, des tonneaux, par couches alternatives, avec du son, des cendres, du sable desséché au four, des balles d’avoine, de la mousse, etc.


Ce moyen de conservation nous conduit à citer, comme l’une des meilleures pratiques lorsqu’on doit l’appliquera de grandes quantités de fruits, de les placer, comme les racines, dans des ''celliers secs et frais. Enterrés dans des fosses'', bien préservés de l’humidité, on les a trouvés parfaitement sains et frais une année après qu’ils avaient été récoltés. On peut alors appliquer aux fruits des dispositions analogues à celles prescrites précédemment pour les racines, en faisant observer, toutefois, qu’il est beaucoup plus nécessaire que le terrain où on les enterre soit parfaitement sec, élevé, et à l’abri de toute humidité. Les couches de fruits ne doivent pas être trop épaisses, et il est indispensable qu’on puisse les retirer partiellement, sans que toute la masse soit exposée au contact de l’air, qui rend leur altération très-prompte. — M. {{sc|Morisot}} a proposé pour cet usage un silo qu’on pourrait adopter. Il consiste en une fosse dont on garnit le fond et les parois de paille longue, assujettie au moyen de gaulettes et de petites chevilles. Au fond on place ensuite un fort châssis en charpente, sur lequel sont superposées, jusqu’à la partie supérieure, qui est fermée de planches et recouverte d’une couche épaisse de terre, des caisses plates à claire-voie, dans lesquelles les fruits sont déposés. De cette manière, ces fruits se trouvent isolés les uns des autres, à peu près comme sur les étagères d’un fruitier, et parfaitement à l’abri des alternatives atmosphériques de sécheresse, d’humidité, de froid ou de chaud.
Ce moyen de conservation nous conduit à citer, comme l’une des meilleures pratiques lorsqu’on doit l’appliquer à de grandes quantités de fruits, de les placer, comme les racines, dans des ''celliers secs et frais. Enterrés dans des fosses'', bien préservés de l’humidité, on les a trouvés parfaitement sains et frais une année après qu’ils avaient été récoltés. On peut alors appliquer aux fruits des dispositions analogues à celles prescrites précédemment pour les racines, en faisant observer, toutefois, qu’il est beaucoup plus nécessaire que le terrain où on les enterre soit parfaitement sec, élevé, et à l’abri de toute humidité. Les couches de fruits ne doivent pas être trop épaisses, et il est indispensable qu’on puisse les retirer partiellement, sans que toute la masse soit exposée au contact de l’air, qui rend leur altération très-prompte. — M. {{sc|Morisot}} a proposé pour cet usage un silo qu’on pourrait adopter. Il consiste en une fosse dont on garnit le fond et les parois de paille longue, assujettie au moyen de gaulettes et de petites chevilles. Au fond on place ensuite un fort châssis en charpente, sur lequel sont superposées, jusqu’à la partie supérieure, qui est fermée de planches et recouverte d’une couche épaisse de terre, des caisses plates à claire-voie, dans lesquelles les fruits sont déposés. De cette manière, ces fruits se trouvent isolés les uns des autres, à peu près comme sur les étagères d’un fruitier, et parfaitement à l’abri des alternatives atmosphériques de sécheresse, d’humidité, de froid ou de chaud.
{{FAD|'''[[Auteur:Charles-François Bailly de Merlieux|C.-B. de M.]]'''|marge=2.5em}}
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{{p|12:3:1|}}{{T5|'''{{sc|Art}}. {{rom-maj|i}}{{e|er}}'''. — ''Du battage des grains''.}}
{{p|12:3:1|}}{{T5|'''{{sc|Art}}. {{rom-maj|i}}{{e|er}}'''. — ''Du battage des grains''.}}


La séparation des grains de la paille, ''l’égrenage'', est une des opérations les plus importantes de l’agriculture : de la manière dont on l’exerce, dépend en grande partie, le profit que le cultiva leur retire de son exploitation. Il influe essentiellement sur la qualité du produit tant en grain qu’en paille ; il rend cette opération plus ou moins coûteuse, et met le produit plus tôt ou plus tard à la disposition du propriétaire.
La séparation des grains de la paille, ''l’égrenage'', est une des opérations les plus importantes de l’agriculture : de la manière dont on l’exerce, dépend en grande partie, le profit que le cultivateur retire de son exploitation. Il influe essentiellement sur la qualité du produit tant en grain qu’en paille ; il rend cette opération plus ou moins coûteuse, et met le produit plus tôt ou plus tard à la disposition du propriétaire.


Cette opération s’exécute par le ''battage au fléau'', par le ''dépiquage'', ou par l’''égrenage''. C’est l’homme qui manie le fléau ; c’est au moyen du piétinement des animaux que le dépiquage a lieu ; ce sont les machines qui effectuent l’égrenage. Le battage au fléau, quoique très-lent, est le procédé le plus généralement répandu, et celui qui probablement disputera le plus longtemps le terrain aux machines qui le remplacent très-avantageusement presque dans toutes les localités et dans presque toutes les circonstances ; ce que nous indiquerons, en montrant d’un côté les nombreux et graves inconvéniens inhérens au battage, et de l’autre, les avantages que procurent les machines à battre, dont l’efficacité est prouvée par l’expérience.
Cette opération s’exécute par le ''battage au fléau'', par le ''dépiquage'', ou par l’''égrenage''. C’est l’homme qui manie le fléau ; c’est au moyen du piétinement des animaux que le dépiquage a lieu ; ce sont les machines qui effectuent l’égrenage. Le battage au fléau, quoique très-lent, est le procédé le plus généralement répandu, et celui qui probablement disputera le plus longtemps le terrain aux machines qui le remplacent très-avantageusement presque dans toutes les localités et dans presque toutes les circonstances ; ce que nous indiquerons, en montrant d’un côté les nombreux et graves inconvéniens inhérens au battage, et de l’autre, les avantages que procurent les machines à battre, dont l’efficacité est prouvée par l’expérience.