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Nous terminerons cet article en cherchant à donner une idée d’un grenier dit ''perpendiculaire'', de l’invention de sir John {{sc|Sinclair}}, qui paraît avoir été employé avec succès en Angleterre, et qui est maintenant en essai dans le domaine de M. le comte d’Auberville, à Fontenay en Brie (Seine-et-Marne).
Nous terminerons cet article en cherchant à donner une idée d’un grenier dit ''perpendiculaire'', de l’invention de sir John {{sc|Sinclair}}, qui paraît avoir été employé avec succès en Angleterre, et qui est maintenant en essai dans le domaine de M. le comte d’Auberville, à Fontenay en Brie (Seine-et-Marne).


Ce grenier, comme on le voit par les élévation, coupe et plan (''fig.'' 456 et 457), est un bâtiment de forme carrée, ouvert, à sa partie supérieure, par une espèce de lucarne avec balcon saillant et poulie pour le montage des sacs, et à sa partie inférieure par une porte destinée à retirer les grains. Dans la partie intermédiaire, les murs sont percés, à des intervalles convenables, par des ouvertures en losange de 11 à 13 {{abréviation|centim.|centimètres}} (4 à 5 {{abréviation|po.|pouces}} de côté), qui se correspondent exactement pour les 2 murs opposés. De chacune de ces ouvertures à celle qui y correspond, règne intérieurement un conduit ou rigole renversée, formée par 2 planches. Enfin, au-dessus du rez-de-chaussée est un plancher forme par plusieurs trémies débouchant dans une plus grande, laquelle se ferme ou s’ouvre à volonté au moyen d’une trappe à coulisse.
Ce grenier, comme on le voit par les élévation, coupe et plan (''fig.'' 456 et 457), est un bâtiment de forme carrée, ouvert, à sa partie supérieure, par une espèce de lucarne avec balcon saillant et poulie pour le montage des sacs, et à sa partie inférieure par une porte destinée à retirer les grains. Dans la partie intermédiaire, les murs sont percés, à des intervalles convenables, par des ouvertures en losange de 11 à 13 {{abréviation|centim.|centimètres}} (4 à 5 {{abréviation|po.|pouces}} de côté), qui se correspondent exactement pour les 2 murs opposés. De chacune de ces ouvertures à celle qui y correspond, règne intérieurement un conduit ou rigole renversée, formée par 2 planches. Enfin, au-dessus du rez-de-chaussée est un plancher formé par plusieurs trémies débouchant dans une plus grande, laquelle se ferme ou s’ouvre à volonté au moyen d’une trappe à coulisse.


Maintenant, si, cette trappe étant fermée, on emplit le grenier de blé par sa partie supérieure, il restera sous chacune des rigoles renversées un vide par lequel l’air extérieur circulera et rafraîchira constamment la masse du blé. Remarquons, à ce sujet, que les ouvertures qui y correspondent dans les murs sont : 1° en pente, de l’intérieur à l’extérieur, de façon à ne pas donner accès à la pluie, à la neige, etc. ; 2° et fermées de treillis en toile métallique, pour empêcher l’introduction des oiseaux et même des insectes.
Maintenant, si, cette trappe étant fermée, on emplit le grenier de blé par sa partie supérieure, il restera sous chacune des rigoles renversées un vide par lequel l’air extérieur circulera et rafraîchira constamment la masse du blé. Remarquons, à ce sujet, que les ouvertures qui y correspondent dans les murs sont : 1° en pente, de l’intérieur à l’extérieur, de façon à ne pas donner accès à la pluie, à la neige, etc. ; 2° et fermées de treillis en toile métallique, pour empêcher l’introduction des oiseaux et même des insectes.


De plus, si, pour retirer une quantité plus ou moins considérable de grains, on ouvre la trappe de 3a trémie inférieure, toute la masse du blé sera mise en mouvement, et d’autres parties que celles qui précédemment étaient en contact avec l’air, au moyen des rigoles, arriveront à leur tour à ce contact, ce qui permet de nettoyer en très-peu de temps la masse entière du blé, et de le remuer dans toutes ses parties sans beaucoup de difficultés.
De plus, si, pour retirer une quantité plus ou moins considérable de grains, on ouvre la trappe de la trémie inférieure, toute la masse du blé sera mise en mouvement, et d’autres parties que celles qui précédemment étaient en contact avec l’air, au moyen des rigoles, arriveront à leur tour à ce contact, ce qui permet de nettoyer en très-peu de temps la masse entière du blé, et de le remuer dans toutes ses parties sans beaucoup de difficultés.


On ne peut méconnaître ce que cet appareil a d’ingénieux et en même temps de simple, au moins en apparence. Il ne parait pas non plus que l’exécution et la manutention doivent avoir rien de difficile ni de fort coûteux. C’est à l’expérience à prononcer sur les avantages ou les inconvéniens qui peuvent en résulter ; et c’est pour mettre les agriculteurs, curieux de ces sortes d’expériences, à même de s’en rendre compte, que nous avons consigné ici les indications qui précédent.
On ne peut méconnaître ce que cet appareil a d’ingénieux et en même temps de simple, au moins en apparence. Il ne parait pas non plus que l’exécution et la manutention doivent avoir rien de difficile ni de fort coûteux. C’est à l’expérience à prononcer sur les avantages ou les inconvéniens qui peuvent en résulter ; et c’est pour mettre les agriculteurs, curieux de ces sortes d’expériences, à même de s’en rendre compte, que nous avons consigné ici les indications qui précédent.