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ita comparatum, tu solus paternæ magnitudinis capax esset. Atque hunc Intellectum et Monogenem et Patrem et principium omnium rerum appellant. »<ref>« Ils soutiennent, en effet, qu’à d’abord existé un certain éon parfait, d’une sublimité invisible et indicible ; ils l’appellent origine primordiale, père de toutes choses et fondement originaire. — Insaisissable et invisible, éternel et sans commencement, il se serait trouvé en repos et grande paix pendant une infinité d’éon de temps. En même temps, aurait subsisté avec lui l’intelligence qu’ils appellent aussi la grâce et le silence ; ce ''fondement originaire'' aurait eu, un jour, l’idée de laisser émaner de lui le début du monde et cette émanation dont il aurait eu l’idée, il l’aurait mise dans le Silence qui lui était consubstantiel, telle la semence dans une matrice ; après avoir reçu cette semence et être devenu gros, l’intellect serait né, analogue et semblable à celui qui l’avait fait naître et capable seulement de saisir la grandeur du père. Ils nomment cet intellect monogène et origine de l’univers. » </ref> Jacob Böhme aura puisé cela quelque part dans l’histoire des hérésiarques, et c’est de ses mains que M. de Schelling l’a pris en toute croyance.
Jacob Böhme aura puisé cela quelque part dans l’histoire des hérésiarques, et c’est de ses mains que M. de Schelling l’a pris en toute croyance.


§9. — Leibnitz


<div style="text-align:center; " >§ 9. — {{sc|Leipniz.}}</div>
Leibnitz, le premier, posa formellement le principe de la raison, comme un principe fondamental de toute connaissance et de toute science. Il le proclame très pompeusement dans plusieurs passages de ses œuvres, s’en fait accroire énormément à cet égard, et se pose comme s’il venait de le découvrir ; avec tout cela, il n’en sait rien dire de plus, si ce n’est toujours que chaque chose en général et en particulier doit avoir une raison suffisante d’être telle et non autre ; mais le monde savait cela parfaitement avant qu’il vînt le dire. Il indique bien aussi à l’occasion la distinction entre ses deux significations, mais il ne la fait pas ressortir en termes exprès ni ne l’explique quelque part clairement. Le passage principal se trouve dans ses Princ. philosophiæ, § 32, et un peu mieux rendu dans l’édition française remaniée, qui porte pour titre La monadologie : « En vertu du principe de la raison suffisante, nous considérons qu’aucun fait ne saurait se trouver vrai ou existant, aucune énonciation véritable, sans qu’il y ait une raison suffisante pourquoi il en soit ainsi et non pas autrement. » On peut comparer encore

Leibnitz, le premier, posa formellement le principe de la raison, comme un principe fondamental de toute connaissance et de toute science. Il le proclame très pompeusement dans plusieurs passages de ses œuvres, s’en fait accroire énormément à cet égard, et se pose comme s’il venait de le découvrir ; avec tout cela, il n’en sait rien dire de plus, si ce n’est toujours que chaque chose en général et en particulier doit avoir une raison suffisante d’être telle et non autre ; mais le monde savait cela parfaitement avant qu’il vînt le dire. Il indique bien aussi à l’occasion la distinction entre ses deux significations, mais il ne la fait pas ressortir en termes exprès ni ne l’explique quelque part clairement. Le passage principal se trouve dans ses ''Princ. philosophiæ'', § 32, et un peu mieux rendu dans l’édition française remaniée, qui porte pour titre La monadologie : « ''En vertu du principe de la raison suffisante, nous considérons qu’aucun fait ne saurait se trouver vrai ou existant, aucune énonciation véritable, sans qu’il y ait une raison suffisante pourquoi il en soit ainsi et non pas autrement.'' » On peut comparer encore