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Valentiniens (secte d’hérésiarques au IIe siècle) ; cet abîme féconda le Silence, qui lui était consubstantiel et qui engendra ensuite l’Entendement et l’Univers. Saint Irénée, Contr. hæres. lib. I, c. 1, expose la chose en ces termes :
Valentiniens (secte d’hérésiarques au IIe siècle) ; cet abîme féconda le ''Silence'', qui lui était consubstantiel et qui engendra ensuite l’Entendement et l’Univers. Saint Irénée, ''Contr. hæres.'' lib. I, c. 1, expose la chose en ces termes :


« Dicunt enim esse quendam in sublimitatibus illis, quæ nec oculis cerni, nec nominari possunt, perfectum Æonem præexistentem, quem et proarchen, et propatorem, et ''Bythum'' vocant. Eum autem, quum incomprehensibilis et invisibilis, sempiternus idem et ingenitus esset, infinitis temporum seculis in summa quiete ac tranquillitate fuisse. Una etiam cum eo Cogitationem exstitisse, quam et Gratiam et Silentium (Sigen) nuncupant. Hune porro Bythum in animum aliquando induxisse, rerum omnium initium proferre, atque hanc, quam in animum induxerat, productionem, in Sigen (silentium) quæ una induxerat, productionem, in Sigen (silentium), quæ una cum eo erat, non secus atque in vulvam demisisse. Hane vero, suscepto hoc semine, prægrantem effectam peperisse Intellectum, parenti suo parem et æqualem, atque
« Ils soutiennent, en effet, qu’à d’abord existé un certain éon parfait, d’une sublimité invisible et indicible ; ils l’appellent origine primordiale, père de toutes choses et fondement originaire. — Insaisissable et invisible, éternel et sans commencement, il se serait trouvé en repos et grande paix pendant une infinité d’éon de temps. En même temps, aurait subsisté avec lui l’intelligence qu’ils appellent aussi la grâce et le silence ; ce fondement originaire aurait eu, un jour, l’idée de laisser émaner de lui le début du monde et cette émanation dont il aurait eu l’idée, il l’aurait mise dans le Silence qui lui était consubstantiel, telle la semence dans une matrice ; après avoir reçu cette semence et être devenu gros, l’intellect serait né, analogue et semblable à celui qui l’avait fait naître et capable seulement de saisir la grandeur du père. Ils nomment cet intellect monogène et origine de l’univers. »