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boîtés l’un dans l’autre, l’extérieur est transparent, souple, incolore et d’une extrême délicatesse ; le second est cassant, presque aussi délicat que le premier, mais beaucoup moins translucide à cause de sa coloration fauve qui le fait ressembler à une mince pellicule d’ambre. Sur ce second sac, se retrouvent les verrues stigmatiques, les boutons thoraciques, etc., qu’on observait sur la pseudo-chrysalide. Enfin, dans sa cavité, s’entrevoit quelque chose, dont la forme reporte aussitôt l’esprit à la seconde larve.

Et en effet, si l’on déchire la double enveloppe qui protège ce mystère, on reconnaît, non sans étonnement, qu’on a sous les yeux une nouvelle larve pareille à la seconde. Après une transfiguration des plus singulières, l’animal est revenu en arrière, à sa seconde forme. Décrire la nouvelle larve est chose inutile, car elle ne diffère de la précédente que par quelques légers détails. C’est dans les deux la même tête avec ses divers appendices à peine ébauchés ; ce sont les mêmes pattes vestigiaires, les mêmes moignons transparents comme du cristal. La troisième larve ne diffère de la seconde que par un abdomen moins gros, à cause de la vacuité complète de l’appareil digestif ; par un double chapelet de coussinets charnus qui règne sur chaque flanc ; par le péritrème des stigmates, cristallin et légèrement saillant, mais moins que dans la pseudo-chrysalide ; par les stigmates de neuvième paire, jusqu’ici rudimentaires, et maintenant à peu près aussi gros que les autres ; enfin par les mandibules terminées en pointe très aiguë. Mise hors de son double étui, la troisième lame n’exécute que des mouvements très paresseux de contraction et de dilatation, sans pouvoir progresser,