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surveillance facile, être assuré que les ordres donnés seront bien exécutés, parce que la responsabilité pèse toujours sur un homme en particulier. C’est un principe dont ne doit jamais s’écarter, pour toutes les branches du service, l’homme qui dirige une exploitation. On imaginerait à peine combien cette attention donne de facilité pour établir l’ordre dans tous les détails. Si l’on nourrit au vert une quarantaine de têtes de gros bétail, le fauchage et la conduite du vert emploient, chaque jour, à peu près la demi-journée d’un homme, pourvu que la coupe soit tant soit peu abondante ; on doit alors en charger un ouvrier autre qu’un valet d’attelage, et lui assigner une autre besogne fixe pour le reste de la journée. Lorsqu’on a 8 ou 10 vaches, on peut très-bien leur faire conduire le fourrage vert pour tous les bestiaux de l’exploitation. En attelant deux vaches à un petit chariot, et les changeant fréquemment, cela fait pour toutes un exercice salutaire qui ne diminue eu rien la quantité du lait qu’elles donnent. »
surveillance facile, être assuré que les ordres donnés seront bien exécutés, parce que la responsabilité pèse toujours sur un homme en particulier. C’est un principe dont ne doit jamais s’écarter, pour toutes les branches du service, l’homme qui dirige une exploitation. On imaginerait à peine combien cette attention donne de facilité pour établir l’ordre dans tous les détails. Si l’on nourrit au vert une quarantaine de têtes de gros bétail, le fauchage et la conduite du vert emploient, chaque jour, à peu près la demi-journée d’un homme, pourvu que la coupe soit tant soit peu abondante ; on doit alors en charger un ouvrier autre qu’un valet d’attelage, et lui assigner une autre besogne fixe pour le reste de la journée. Lorsqu’on a 8 ou 10 vaches, on peut très-bien leur faire conduire le fourrage vert pour tous les bestiaux de l’exploitation. En attelant deux vaches à un petit chariot, et les changeant fréquemment, cela fait pour toutes un exercice salutaire qui ne diminue en rien la quantité du lait qu’elles donnent. »


''L’époque la plus favorable à la coupe des fourrages verts'' est celle où la plupart des plantes sont en pleine floraison ; mais, si l’on attendait jusque là pour commencer le fauchage d’une pièce, il arriverait infailliblement, lorsqu’on toucherait à la fin, que les tiges seraient trop dures et trop ligneuses. Lorsque le champ aura quelque étendue on aura donc soin de commencer quelque temps avant la fleur, afin d’avoir toujours des tiges vertes et succulentes. C’est un grand talent pour un agriculteur de savoir combiner son assolement de telle sorte que la nourriture au vert ne soit pas interrompue ni excessivement abondante ; au reste, il vaut mieux que cette dernière circonstance se présente, car ce qui serait surabondant peut toujours être converti en foin.
''L’époque la plus favorable à la coupe des fourrages verts'' est celle où la plupart des plantes sont en pleine floraison ; mais, si l’on attendait jusque là pour commencer le fauchage d’une pièce, il arriverait infailliblement, lorsqu’on toucherait à la fin, que les tiges seraient trop dures et trop ligneuses. Lorsque le champ aura quelque étendue on aura donc soin de commencer quelque temps avant la fleur, afin d’avoir toujours des tiges vertes et succulentes. C’est un grand talent pour un agriculteur de savoir combiner son assolement de telle sorte que la nourriture au vert ne soit pas interrompue ni excessivement abondante ; au reste, il vaut mieux que cette dernière circonstance se présente, car ce qui serait surabondant peut toujours être converti en foin.