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1° Par le levier A, attaché d’une part à l’avant-train en B, et de l’autre au mancheron gauche en C, au moyen de deux chaînettes que l’on peut serrer de manière que ledit levier appuie fortement sous l’essieu en D. Dans l’état de repos, les choses étant ainsi disposées, le levier, en pesant sur l’armon, tend à en abaisser la partie antérieure. — Dès que les animaux de trait sont en marche, le contraire arrive : c’est-à-dire qu’ils relèvent, avec cette partie de l’avant-train, l’extrémité B de la perche ; que celle-ci, maintenue sous l’essieu, abaisse par conséquent le mancheron, faisant ainsi l’office du laboureur pour maintenir la charrue à sa profondeur dans la raie.
1° Par le levier A, attaché d’une part à l’avant-train en B, et de l’autre au mancheron gauche en C, au moyen de deux chaînettes que l’on peut serrer de manière que ledit levier appuie fortement sous l’essieu en D. Dans l’état de repos, les choses étant ainsi disposées, le levier, en pesant sur l’armon, tend à en abaisser la partie antérieure. — Dès que les animaux de trait sont en marche, le contraire arrive : c’est-à-dire qu’ils relèvent, avec cette partie de l’avant-train, l’extrémité B de la perche ; que celle-ci, maintenue sous l’essieu, abaisse par conséquent le mancheron, faisant ainsi l’office du laboureur pour maintenir la charrue à sa profondeur dans la raie.


2° Par le levier E, attaché antérieurement à droite du timon, postérieurement à la traverse du versoir ou à la droite de l’âge, et maintenu le long du montant droit de la sellette. Ce levier, qui n'agit que lorsque les animaux de trait ne marchent pas, équilibre alors l’action de la perche et empêche le palonnier de toucher la terre lorsque la charrue s’arrête pour tourner à la fin de chaque sillon. Dès qu'elle a repris la direction voulue et que les chevaux relèvent de nouveau les armons, la chaînette F se détend et le premier levier agit seul. — Plus tard on a rendu inutile ce second levier, en prolongeant cette chaînette et en la fixant directement à l’age.
2° Par le levier E, attaché antérieurement à droite du timon, postérieurement à la traverse du versoir ou à la droite de l’age, et maintenu le long du montant droit de la sellette. Ce levier, qui n'agit que lorsque les animaux de trait ne marchent pas, équilibre alors l’action de la perche et empêche le palonnier de toucher la terre lorsque la charrue s’arrête pour tourner à la fin de chaque sillon. Dès qu'elle a repris la direction voulue et que les chevaux relèvent de nouveau les armons, la chaînette F se détend et le premier levier agit seul. — Plus tard on a rendu inutile ce second levier, en prolongeant cette chaînette et en la fixant directement à l’age.


3° Par un troisième levier G, dont l’action, indépendante des deux premiers, n’a pour but que de soulever la pointe du soc lorsqu’on tourne la charrue au bout de chaque raie. Il est fixé sur le devant a la partie antérieure de l’age, et disposé de manière à basculer au point H des montans de la sellette. — Pour obtenir l’effet voulu, il suffit donc d’accrocher ce levier en I.
3° Par un troisième levier G, dont l’action, indépendante des deux premiers, n’a pour but que de soulever la pointe du soc lorsqu’on tourne la charrue au bout de chaque raie. Il est fixé sur le devant à la partie antérieure de l’age, et disposé de manière à basculer au point H des montans de la sellette. — Pour obtenir l’effet voulu, il suffit donc d’accrocher ce levier en I.


De cette triple addition résultent évidemment deux grands avantages : — Le travail de l’homme qui tient la charrue est sensiblement diminué, parfois nul ; — le levier A, en liant d’une manière fixe les deux parties de cette charrue et en rejetant presque tout le poids de l’avant sur l’arrière-train, la transforme en une araire véritable à roues modératrices, dont il devient l’age, et la résistance se trouve ainsi sensiblement diminuée. Aussi, d’après les expériences dynamométriques faites à Grignon, la charrue Grangé n’a-t-elle donné que 6 à 8 {{abréviation|kilog.|kilogrammes}} de plus de tirage que les araires de cet établissement.
De cette triple addition résultent évidemment deux grands avantages : — Le travail de l’homme qui tient la charrue est sensiblement diminué, parfois nul ; — le levier A, en liant d’une manière fixe les deux parties de cette charrue et en rejetant presque tout le poids de l’avant sur l’arrière-train, la transforme en une araire véritable à roues modératrices, dont il devient l’age, et la résistance se trouve ainsi sensiblement diminuée. Aussi, d’après les expériences dynamométriques faites à Grignon, la charrue Grangé n’a-t-elle donné que 6 à 8 {{abréviation|kilog.|kilogrammes}} de plus de tirage que les araires de cet établissement.