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dans la vie, car des coups de sa baguette elle ennoblit les âmes… |
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La voix de Folette baissait… Son regard devenait vague, elle murmura |
La voix de Folette baissait… Son regard devenait vague, elle murmura : |
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— Tout de même, il ne faut pas qu’elle frappe trop fort, si nous n’appelons pas à ses côtés la fée Courage… car alors… on tombe comme moi, brisée sous ses coups… |
— Tout de même, il ne faut pas qu’elle frappe trop fort, si nous n’appelons pas à ses côtés la fée Courage… car alors… on tombe comme moi, brisée sous ses coups… |
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Fatigués, les enfants n’écoutaient plus. Ils regardaient une petite grenouille verte aux yeux d’or qui, détendue par un ressort brusque, venait de faire plouck dans la rivière… Ils n’écoutaient plus, et Pierre était tout fiévreux. Trop d’émotions avaient agité son grand cœur chaud et sa jeune tête folle. |
Fatigués, les enfants n’écoutaient plus. Ils regardaient une petite grenouille verte aux yeux d’or qui, détendue par un ressort brusque, venait de faire plouck dans la rivière… Ils n’écoutaient plus, et Pierre était tout fiévreux. Trop d’émotions avaient agité son grand cœur chaud et sa jeune tête folle. |
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Il dut, en rentrant à Vimpelles, se mettre au lit |
Il dut, en rentrant à Vimpelles, se mettre au lit ; et pendant quelques jours la fièvre battit sous ses tempes. |
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Sa mère qu’il aimait tendrement ne le quittait pas et lui servait de bonnes tisanes chaudes dont l’odeur apaisante transformait la chambre en forêt de tilleuls. De sa main douce elle lui caressait le front. |
Sa mère qu’il aimait tendrement ne le quittait pas et lui servait de bonnes tisanes chaudes dont l’odeur apaisante transformait la chambre en forêt de tilleuls. De sa main douce elle lui caressait le front. |
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Pierre était heureux. |
Pierre était heureux. |
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Un jour, Mme |
Un jour, {{Mme|Boisgarnier}} entra en souriant. |
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— Pierre, dit-elle, je t’amène une visite. |
— Pierre, dit-elle, je t’amène une visite. |
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Le talon sonnant |
Le talon sonnant un brin sur le sol, un monsieur s’avança, tenant Violette par la main. |
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C’était vraiment un beau monsieur. Jeune encore, il avait une barbe en éventail qui caressait soyeusement sa cravate Lavallière à petits pois. Ses yeux clairs et francs animaient un sain visage coloré de gentilhomme campagnard. |
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Pierre, le regardant de la tête aux pieds, nota que les guêtres blanches impeccables chaussaient des souliers un peu gros sous le pantalon à petits carreaux qui tombait bien. |
Pierre, le regardant de la tête aux pieds, nota que les guêtres blanches impeccables chaussaient des souliers un peu gros sous le pantalon à petits carreaux qui tombait bien. |
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— Comme il s’est fait beau ! pensa l’enfant. Pourquoi donc ? |
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— Monsieur des Aubiers |
— Monsieur des Aubiers ? interrogea-t-il. |
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— Lui-même, répondit le père de Violette, dont la grande bouche découvrit de belles dents dans un sourire large. |
— Lui-même, répondit le père de Violette, dont la grande bouche découvrit de belles dents dans un sourire large. |
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Et le verbe un peu haut, il ajouta : |
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— Eh bien, mon gaillard, vous ne vous ennuyez pas dans votre joli petit lit blanc |
— Eh bien, mon gaillard, vous ne vous ennuyez pas dans votre joli petit lit blanc ! J’espère que vous vous faites bien soigner par {{Mme|votre mère}} ! Elle est si bonne… C’est une vraie sœur de charité ! Allons ! Allons ! mon petit, guérissez-vous bien vite ; sans ça, ma petite Violette vous en voudrait. Et puis, comme vous êtes maintenant un grand garçon, on ira chasser tous les deux. |
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À son tour, il caressa le front de l’enfant d’une main rugueuse aux fines attaches. |
À son tour, il caressa le front de l’enfant d’une main rugueuse aux fines attaches. |
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- Ça pique un peu, pensa Pierre. |
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Il était très intimidé. |
Il était très intimidé. |
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