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{{tiret2|con|struction}} d’un grand nombre de ponts, on a cherché à y remédier par le <i>desséchement au moyen des rigoles souicnaines</i> ou fossés couverts. |
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cherché à y remédier par le <i>desséchement |
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au moyen des rigoles souicnaines</i> ou fossés |
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couverts. |
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Les rigoles souterraines, communément désignées sous le nom de ''coulisses'', sont des fosses garnis de pierres ou d’autres matières qui ont assez de solidité ou de durée pour maintenir les vides par lesquels l’eau doit s’écouler. On recouvre le tout de mousse, de gazon et de terre, de manière que la charrue ou la voiture passent par-dessus les coulisses sans jamais être arrêtées, comme elles le sont par les fossés ouverts. |
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Les rigoles souterraines, communément |
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désignées sous le nom de ''coulisses'', sont des |
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fosses garnis de pierres ou d’autres matières |
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qui ont assez de solidité ou de durée pour |
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maintenir les vides par lesquels l’eau doit |
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s’écouler. On recouvre le tout de mousse, de |
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gazon et de terre, de manière que la charrue |
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ou la voiture passent par-dessus les coulisses |
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sans jamais être arrêtées, comme elles le |
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sont par les fossés ouverts. |
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L’usage de ces petits aqueducs pour le dessèchement des terres remonte à l’antiquité la plus reculée. Les Perses recueillent encore aujourd’hui les fruits et les avantages d’un grand nombre de ces canaux, construits, à une époque inconnue, dans des terrains humides et inondés, dont les eaux servent à arroser et enrichir d’autres terrains qui étaient trop secs. {{sc|Caton, Palladius, Columelle, Pline}}, etc., parlent de ces aqueducs souterrains employés de leur temps pour le dessèchement des terres cultivables inondées et dont la culture était gênée par la stagnation des eaux. Après avoir ouvert les fossés, on les remplissait en pierres sèches, ou en branches tressées grossièrement, puis on les couvrait en pierres plates ou en gazon. Les coulisses des anciens avaient de 0<sup>m</sup>{{lié}}90 à 1<sup>m</sup> et 1<sup>m</sup>{{lié}}20 de profondeur. On ne leur donne plus que 0<sup>m</sup>{{lié}}60 à 0<sup>m</sup>{{lié}}70 ; mais les grandes coulisses qui doivent recevoir les eaux des coulisses transversales sont plus larges et plus profondes. |
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L’usage de ces petits aqueducs pour le dessèchement |
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des terres remonte à l’antiquité la |
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plus reculée. Les Perses recueillent encore |
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aujourd’hui les fruits et les avantages d’un |
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grand nombre de ces canaux, construits, à |
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une époque inconnue, dans des terrains humides |
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et inondés, dont les eaux servent à arroser |
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et enrichir d’autres terrains qui étaient |
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trop secs. {{sc|Caton, Palladius, Columelle, |
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Pline}}, etc., parlent de ces aqueducs souterrains |
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employés de leur temps pour le dessèchement |
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des terres cultivables inondées et |
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dont la culture était gênée par la stagnation |
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des eaux. Après avoir ouvert les fossés, on les |
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remplissait en pierres sèches, ou en branches |
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tressées grossièrement, puis on les couvrait |
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en pierres plates ou en gazon. Les coulisses |
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des anciens avaient de 0<sup>m</sup>{{lié}}90 à 1<sup>m</sup> et 1<sup>m</sup>{{lié}}20 de profondeur. On ne leur donne plus que 0<sup>m</sup>{{lié}}60 à 0<sup>m</sup>{{lié}}70 ; mais les grandes coulisses qui |
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doivent recevoir les eaux des coulisses transversales |
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sont plus larges et plus profondes. |
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Aujourd’hui, les coulisses se font, comme chez les anciens, en pierres, et, à défaut de pierres, en fascines ou en branchages, et dans beaucoup de pays tout simplement en gazon. Pour faire les ''coulisses en fascines'' (''fig''. 99), {{Image2|center|Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 137) - Fig 99.jpg|500px}} on place, de distance en distance, dans le fond du fossé, deux pieux croisés en chevalet ou en croix de Saint-André, destinés à porter les fascines, au-dessus desquelles on met de la paille, de la mousse ou des feuilles, que l’on recouvre ensuite de terre. Suivant les localités, en emploie indistinctement les fascines de chêne, d’épines noires, de saule, d’orme, d’aune, de peupliers, etc., etc. Ces coulisses durent 30 a 40 ans et au-delà, suivant l’essence du bois des fascines, et la grosseur des branches. |
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Aujourd’hui, les coulisses se font, comme |
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chez les anciens, en pierres, et, à défaut de |
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pierres, en fascines ou en branchages, et dans |
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beaucoup de pays tout simplement en gazon. |
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Pour faire les ''coulisses en fascines'' (''fig''. 99), |
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on place, de distance en distance, dans le fond |
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du fossé, deux pieux croisés en chevalet ou en |
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croix de Saint-André, destinés à porter les |
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fascines, au-dessus desquelles on met de la |
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paille, de la mousse ou des feuilles, que l’on |
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recouvre ensuite de terre. Suivant les localités, |
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en emploie indistinctement les fascines |
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de chêne, d’épines noires, de saule, d’orme, |
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d’aune, de peupliers, etc., etc. Ces coulisses |
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durent 30 a 40 ans et au-delà, suivant l’essence |
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du bois des fascines, et la grosseur des |
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branches. |
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Dans le Lancashire et dans le Buckinghamshire, on dessèche les prairies par des ''coulisses étroites'' (''fig''. 100), pratiquées avec un fort louchet ; mais dans beaucoup d’endroits, on se sert avec plus de succès de la ''charrue-taupe''. {{Image2|center|Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 137) - Fig 100.jpg|500px}} |
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Dans le Lancashire et dans le Buckinghamshire, |
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on dessèche les prairies par des |
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''coulisses étroites'' (''fig''. 100), pratiquées avec un |
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fort louchet ; mais dans beaucoup d’endroits, |
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on se sert avec plus de succès de la ''charrue-taupe''. |
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Les ''coulisses en pierre'' (''fig''. 101) durent plusieurs siècles. Ainsi, celles qui {{Image2|center|Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 137) - Fig 101.jpg|500px}}ont été faites par les anciens en Grèce, en Asie, en Perse, en Syrie, etc., sont encore bien conservées et remplissent parfaitement leurs fonctions sans que jamais on soit obligé d’y travailler. La figure en présente de plusieurs genres de construction, qui n’ont pas besoin de description spéciale, et entre lesquelles on peut choisir selon les besoins des localités et les matériaux disponibles. |
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Les ''coulisses en pierre'' (''fig''. 101) durent plusieurs |
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siècles. Ainsi, celles qui |
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ont été faites par |
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les anciens en Grèce, en Asie, en Perse, en |
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Syrie, etc., sont encore bien conservées et remplissent |
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parfaitement leurs fonctions sans |
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que jamais on soit obligé d’y travailler. La figure |
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en présente de plusieurs genres de construction, |
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qui n’ont pas besoin de description |
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spéciale, et entre lesquelles on peut choisir |
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selon les besoins des localités et les matériaux |
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disponibles. |
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L’argile cuite ou ''terre à briques et à poteries'' peut aussi servir à établir des coulisses très-durables, très-faciles à poser, et qui, pour certains pays, seront très-peu dispendieuses. La ''fig''. 102 en offre de plusieurs formes. Il serait à désirer qu’on se mit à en fabriquer dans un grand nombre de nos déparlemens ; en attendant {{sc|M. Gourlier}} a établi à Vaugirard, près Paris, une manufacture où l’on trouve des caniveaux de différentes sortes qui rempliront très bien l’usage que nous indiquons. |
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L’argile cuite ou ''terre à briques et à poteries'' |
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peut aussi servir à établir des coulisses |
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très-durables, très-faciles à poser, et qui, |
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pour certains pays, seront très-peu dispendieuses. |
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La ''fig''. 102 en offre de plusieurs formes. |
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Il serait à désirer qu’on se mit à en fabriquer |
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dans un grand nombre de nos déparlemens ; |
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en attendant {{sc|M. Gourlier}} a établi |
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à Vaugirard, près Paris, une manufacture |
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où l’on trouve des caniveaux de différentes |
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sortes qui rempliront très bien l’usage que |
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nous indiquons. |
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Les ''coulisses'' faites en gazon (fig. 103) durent 10, 12, 15 ans et quelquefois plus. On donne en général à ces fossés un mètre de profondeur et un demi-mètre de largeur. Lorsque le terrain où on les ouvre est gazonné, on met d’abord à part les gazons que l’on coupe en compartimens égaux et convenables pour être placés renversés au fond du fossé ; ce fond ne doit avoir que de 3 à 6 pouces de largeur. La première terre extraite, comme elle |
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Les ''coulisses'' faites en gazon (fig. 103) durent |
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10, 12, 15 ans et quelquefois plus. On donne en |
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général à ces fossés un mètre de profondeur |
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et un demi-mètre de largeur. Lorsque le terrain |
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où on les ouvre est gazonné, on met d’abord |
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à part les gazons que l’on coupe en |
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compartimens égaux et convenables pour |
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être placés renversés au fond du fossé ; ce |
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fond ne doit avoir que de 3 à 6 pouces de largeur. |
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