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C’est par la Suède que cette utile machine est entrée ''en France''. M. le comte {{sc|de Lasteyrie}} a ajouté aux nombreux services qu’il a rendus à l’agriculture française celui d’avoir publié la première description circonstanciée de la machine écossaise, d’après une qu'il avait vu exécuter en Suède. D’autres savans français ont suivi son exemple, en faisant des efforts, non seulement pour faire adopter l’usage de la machine écossaise, mais encore pour la perfectionner. MM. {{sc|Molard}}, {{sc|Hofmann}} de Nancy, {{sc|Leblanc}}, {{sc|de Dombasle}}, {{sc|Léonard de la Moselle}}, et {{sc|Quentin Durand}} ont acquis, par ces essais, de nouveaux titres à la reconnaissance nationale. Les machines établies par ces hommes habiles ne nous semblent que des modifications de la machine écossaise, ce qui nous engage à ne pas nous y arrêter.
s^o

AGRICULTURE : CONSF.RVATION DES RECOLTES.
Nous citerons cependant la ''petite machine inventée par'' M. {{sc|Léonard}}, parce qu’elle est une des moins coûteuses et que l’Académie de Metz en a porté un témoignage très-avantageux ; c’est un perfectionnement de celle de M. Quentin Durand.
LIV. l’
[[Fichier:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 340) - Fig. 480.png|thumb|500px|centré|Fig. 480]]Elle consiste (''fig''. 480) en 3 parties principales : la roue des batteurs, un système de deux cylindres alimentaires qui s'engrènent l’un au-dessus de l’autre, et la table nourricière ; celle-ci est un plan incliné au 10{{e|e}} environ, de 0{{e|m}} 50 cent. de largeur, sur lequel on place les javelles déliées, pour être entraînées, entre les deux cylindres alimentaires, vers l’action de la roue des batteurs ; ceux-ci sont des pièces de bois horizontales, parallèles à l’axe autour duquel ils tournent, et ayant une longueur égale à celle des cylindres alimentaires ; ils sont au nombre de 8 sur une circonférence de 0{{e|m}} 33 de rayon moyen, et posés sur deux cercles en fer parallèles, armés chacun de quatre bras. Les deux cylindres ont 20 cannelures. La séparation du grain et de la paille s’opère au moyen d’un tambour fixe à claire-voie établi sous la roue des batteurs. Telle est la machine de M. Durand. M. Léonard y a introduit une amélioration qui consiste en une grande roue isolée, mue par des manivelles et transmettant, à l’aide de courroies, le mouvement, tant aux cylindres qu’à la roue des batteurs. De cette manière, on n’a besoin pour le travail que de la vitesse ordinaire des manivelles, tandis qu'il en fallait une triple. M. Léonard a aussi remplacé par des poulies le pignon de la roue des batteurs et la roue dentée qui était montée sur l’axe du cylindre inférieur. Il faut 4 manœuvres pour servir la machine, qui fait le travail de 5 batteurs au fléau, en opérant le battage de 26 à 27 gerbes par heure. Les essais ont constaté que les produits en paille et en blé sont plus beaux que par le battage ordinaire.
C’est pai" la Suède que cette utile marhine

est entrée en France. M. le comte de Lastey-
Nous mentionnerons encore la ''machine agricole'' de MM. {{sc|Mothes}} frères, de Bordeaux, qu’on a vue fonctionner à l’Exposition des produits de l’industrie en 1834. Cette machine à battre et à vanner les blés, seigles, orges, avoines et presque tous les grains, simple et transportable, au moyen d'une légère modification devient propre à couper la paille ou l’ajonc épineux, et peut en expédier 250 à 300 livres à l’heure ; au moyen d'une autre modification, elle peut teiller les chanvres et les lins. Cette machine est à cylindres cannelés, et renferme un ventilateur qui opère le vannage du grain. Elle est mue par une manivelle à bras ou par un manège portatif, également très-simple et perfectionné par les inventeurs. Le prix de la grande machine complète est de 1800 fr. ; la machine à bras seule coûte 700 fr., et le manège à deux chevaux, propre à toutes machines, 500 fr.
r.iE a ajouté aux nombreux services qu’il a

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On se sert généralement, dans la Grande-Bretagne, pour les machines transportables, du ''manège mobile'', qui se recommande par sa simplicité et par son bas prix ; M. {{sc|Molard}} en a fait la description, et l’a encore simplifié. On ne saurait contester ses avantages, sous le rapport du prix et en ce qu’il peut être transporté avec facilité et posé presque sans frais, partout où une force mécanique peut être employée avec utilité. L’avantage de cet appareil sera relativement plus grand quand il sera établi dans les provinces méridionales de la France.
publié la première description circonstanciée
[[Fichier:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 340) - Fig. 481.png|thumb|500px|centré|Fig. 481]]
(le la machine écossaise, d’après une qu’il
Dans la figure que nous donnons de cet appareil (''fig''. 481), ''a b c'' sont des pièces de bois de chêne, assemblées à mortaises et composant les bâtis du manège ; ''d'' jambes de force, en chêne, maintenues sur la pièce de bois ''a'' par des pattes boulonnées ; ''e'' collier de l’arbre ''f'' ; il porte des joues en fer, dans lesquelles les jambes de force sont fixées avec des boulons ; ''g'' croix en fonte portant des joues dans lesquelles on fixe à boulons les flèches d’attelage ''h h'' : cette croix porte un trou carré, dans lequel entre la tête de {{tiret|l’ar|bre}}
avait vu exécuter en Suède. D’autres savans
IVancais ont suivi son exemple, en faisant des
efforts, -non seulement pour faire adopter
l’usage de la machine écossaise, mais encore
pour la perfectionner. MM. Molard, Hof-
Mvw de Nancy, Leblanc, de Dombasle,
Lr.oiVARD delà Moselle, et Quentin Durand
ont acquis, par ces essais, de nouveaux titres à
la leconnaissancenationale.Lesmachines éta-
blies par ces hommes habiles ne nous sem-
l.li’Ut que des modifications de la machine
(• -ossaise, ce qui nous engage à ne pas nous
V arrêter.
Nous citerons cependant la pet/ te machine
Inventée par M. Léonard, parce qu’elle est
nue des moins coûteuses et que l’Académie
di’ Metz en a porté un témoignage Irès-avan-
lageux ; c’est un perfectionnement de celle de
;vl. Quentin Durand. Elleconsiste(/g-.4S0) en
Fig. 480.
3 parties principales : la roue des batteurs, un
système de deux cylindres alimentaires qui
s’engrènent l’un au-dessus de l’autre, et la
table nourricière ; celle-ci est un plan incliné
au 10’ environ, de ■" 50 cent, de largeur,
sur lequel on place les javelles déliées, pour
être entraînées, entre les deux cylindres ali-
mentaires, vers l’action de la roue des bat-
teurs ; ceux-ci sont des pièces de bois hori-
zontales, parallèles à l’axe autour duquel ils
tournent, et ayant une longueur égale à celle
des cylindres alimentaires ; ils sont au nom-
bre de 8 sur une circonférence de "* 33 de
rayon moyen, et posés sur deux cercles en
fer parallèles, armés chacun de quatre bras.
Les deux cylindres ont 20 cannelures. La sé-
paration du grain et de la paille s’opère au
moyen d’un tambour fixe à claire-voie établi
sous la roue des batteurs. Telle est la ma-
chine de M. Durand. M. Léonard y a intro-
duit une amélioration qui consiste en une
grande roue isolée, mue par des manivelles
et transmettant, à l’aide de courroies, le mou-
vement, tant aux cylindres qu’à la roue des
batteurs. De cette manière, on n’a besoin
pour le travail que de la vitesse ordinaire des
manivelles, tandis (|u’il en fallait une triple.
M. Léonard a aussi remplacé par des poulies
le pignon de la roue des batteurs et la roue
dentée qui était montée sur l’axe du cylindre
inférieur. Il faut 4 manœuvres pour servir la
machine, qui fait le travail de 5 batleurs au
fléau, en opérautle battage de 26 à 27 gerbes
par heure. Les essais ont constaté que les
produits en paille et en blé sont plus beaux
que par le battage ordinaire.
Nous mentionnerons encore la machine
ac ;ricote de MM. Mothes frères, de flnideaux,
qu’on a vue fonctionner à l’Expositioîi des
produits de l’industrieen 1834.Cettemacliiiu’
à battre et à vanner les blés, seigles, orges,
avoines et presque tous les grains, simple cl
transportable, au moyen d’une légère modi-
fication devient propre à couper la paille ou
l’ajonc épineux, et peut en expédier 250 à
300 livres à l’heure ; au moyen d’une autre
modification, elle peut teiller les chanvres et
les lins. Cette machine esta cylindres canne-
lés, el renferme un ventilateur qui opère le
vannage du grain. Elle est mue par une ma-
nivelle à bras ou par un manège portatif,
également très-simple et perfectionné j)ar
les inventeurs. Le prix de la grande ma-
chine complète est de ISOO fr. ; la machine à
bras seule coûte 700 fr., et le manège à deux
chevaux, propre à toutes machines, 500 fr.’
On se sert généralement, dans la Grande-
Bretagne, pour les machines transportables,
du manège T ?iobile^ qui se recommande par
sa simplicité et par son bas prix ; M. Molard
en a fait la description, et l’a encore simplifié.
On ne saurait contester ses avantages, sous le
rapport du prix et en ce qu’il peut être trans-
porté avec facilité et posé presque sans frais,
partout où une force mécanique peut être
employée avec utilité. L’avantage de cet ap-
pareil sera relativement plus granti quand
il sera établi dans les provinces méridionales
de la France.
Dans la figure que nous donnons de cet
appareil {/ig. 481), abc sont des pièces de
Fig. 48L
bois de chêne, assemblées à mortaises et
composant les bâtis du manège ; ^jambes de
force, en chêne, maintenues sur la pièce de
bois a par des pattes boulonnées ; e collier
de l’arbre / .- il porte des joues en fer, dans
lesquelles les jambes de force sont fixées avec
des boulons ; ^’- croix en fonte portant des
joues dans lesquelles on fixe à boulons les
flèches d’attelage h h : celte cioix porte un
trou carré, dans lequel entre la tête de Tar-
ies sociétés savantes, ni par les exhortations les plus éloquentes ries écrivains agronomiques. On se dé-
ciile facilement à se mettre en possession d’une machine faite et qu’on voit fonctionner ; mais on hésite
a commander sa roustiurtion, surtout lorsqu’on n’est pas familiarisé avec son usage.