« Page:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I.djvu/138 » : différence entre les versions

→‎Page non corrigée : Page créée avec « un double intérêt, toutes les fois que les circonstances le permettent, à faire les travaux nécessaires pour fixer d’une manière invariable le lit et les limites… »
 
Sargeeig (discussion | contributions)
→‎Corrigée : Mise en forme lisible et titre
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
un double intérêt, toutes les fois que les circonstances
un double intérêt, toutes les fois que les circonstances le permettent, à faire les travaux nécessaires pour fixer d’une manière invariable le lit et les limites des cours d’eaux.
le permettent, à faire les travaux
nécessaires pour fixer d’une manière invariable
le lit et les limites des cours d’eaux.


Les ''opérations'' pour ce genre d’amélioration ont pour objet d’empêcher les cours d’eau d’attaquer leurs rives, d’accélérer la vitesse de l’écoulement des eaux, de diminuer l’espace de terrain qu’elles occupent, enfin de changer ou de modifier leur lit. On obtient ces résultats par différens travaux d’art, tels que la construction de jetées, de môles, de défenses, d’épis, ou bien en changeant, redressant, ou creusant le lit du cours d’eau.
Les ''opérations'' pour ce genre d’amélioration
ont pour objet d’empêcher les cours
d’eau d’attaquer leurs rives, d’accélérer la
vitesse de l’écoulement des eaux, de diminuer
l’espace de terrain qu’elles occupent, enfin
de changer ou de modifier leur lit. On obtient
ces résultats par différens travaux
d’art, tels que la construction de jetées, de
môles, de défenses, d’épis, ou bien en changeant,
redressant, ou creusant le lit du cours
d’eau.


La ''destruction des bords des rivières'' est le plus ordinairement la suite des inondations, et provient souvent de ce qu’un arbre ou une grosse branche (''a fig''. 79), entrainés par le courant et déposés ou retenus sur une rive, {{Image2|center|Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 124) - Fig 79.jpg|500px}}viennent créer un obstacle qui rejette l’eau de l’autre côté en changeant son impulsion naturelle. L’effet continué, même après l’enlèvement de l’obstacle, si l’on n’y porte remède, est de creuser et miner petit-à-petit l’endroit où le courant vient frapper, et de porter le sable sur l’autre bord, ce qui accroît encore l’effet produit. On empêchera ces ravages, si l’on place des ''jetées ou défenses'' (d, d,) destinées à recevoir l’impulsion du courant ; mais il faut avoir grand soin qu’elles ne fassent que renvoyer le courant dans le milieu de la rivière, autrement elles pourraient avoir pour résultat de donner lieu à un contre-courant qui causerait sur l’autre rive des ravages analogues à ceux auxquels on voulait obvier. On peut encore remédier aux ravages des fortes eau ''en chargeant les points attaqués'' des rives de matériaux capables de résister au courant (b, b, c). Ce dernier procédé est souvent difficile, dispendieux et sans grand résultat quand le courant a de la puissance, tandis que le changement de direction qui résulte d’une jetée, dont la figure 80 représente la coupe et le plan, s’obtient ordinairenemt avec de moindres frais, et est plus efficace et plus durable.
La ''destruction des bords des rivières'' est le
plus ordinairement la suite des inondations,
et provient souvent de ce qu’un arbre ou
une grosse branche (a fig. 79), entrainés par
le courant et déposés ou retenus sur une rive,
{{Image2|center|Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 124) - Fig 79.jpg|500px}}
viennent créer un obstacle qui rejette l’eau de
l’autre côté en changeant son impulsion naturelle.
L’effet continué, même après l’enlèvement
de l’obstacle, si l’on n’y porte remède,
est de creuser et miner petit-à-petit l’endroit
où le courant vient frapper, et de porter le
sable sur l’autre bord, ce qui accroît encore
l’effet produit. On empêchera ces ravages,
si l’on place des ''jetées ou défenses'' (d, d,)
destinées à recevoir l’impulsion du courant ;
mais il faut avoir grand soin qu’elles ne fassent que
renvoyer le courant dans le milieu de
la rivière, autrement elles pourraient avoir
pour résultat de donner lieu à un contre-courant
qui causerait sur l’autre rive des ravages
analogues à ceux auxquels on voulait obvier.
On peut encore remédier aux ravages des fortes
eau ''en chargeant les points attaqués'' des
rives de matériaux capables de résister au courant
(b, b, c). Ce dernier procédé est souvent
difficile, dispendieux et sans grand résultat
quand le courant a de la puissance, tandis
que le changement de direction qui résulte
d’une jetée, dont la figure 80 représente la
coupe et le plan, s’obtient ordinairenemt
avec de moindres frais, et est plus efficace et
plus durable.


Dans l’établissement de ces jetées, on doit avoir grand soin de ''construire solidement les fondations'', soit en composant les premières assises de grosses pierres, soit en garnissant tout le côté où le courant de la rivière doit venir frapper, de pilotis placés de distance en distance, sur un ou deux rangs (''a'', ''fig''. 80).
Dans l’établissement de ces jetées, on
doit avoir grand soin de <i>construire solidement
les fondations</i>, soit en composant les premières
assises de grosses pierres, soit en garnissant
tout le côté où le courant de la rivière
doit venir frapper, de pilotis placés de
distance en distance, sur un ou deux rangs
(a, fig. 80).

Dans les cas importans, et quand les crues
d’eaux sont fréquentes, on ''construit ces jetées en pierres''
qu’on réunit régulièrement et solidement,
selon les meilleurs procédés de construction.


Dans les cas importans, et quand les crues d’eaux sont fréquentes, on ''construit ces jetées en pierres'' qu’on réunit régulièrement et solidement, selon les meilleurs procédés de construction.
[[File:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 124) - Fig 80.jpg|500px|center]]
[[File:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 124) - Fig 80.jpg|500px|center]]


Mais, dans bien des circonstances, il suffit d’un ''panier d’osier'', de forme et de taille convenable,que l’on fixe et que l’on remplit avec des pierres détachées, de la terre et des racines chevelues, afin de retenir cette terre. On forme de cette manière des barrages très-solides pour quelques années ; il est même probable que leur utilité ne se borne pas à la durée des paniers, et que lorsqu’ils viennent à se détruire, les matériaux qui y étaient contenus se sont suffisamment consolidés pour remplir leur objet sans de nouveaux soins, surtout parce que le courant de l’eau s’est déjà modifié en raison de l’obstacle qu’il a rencontré, et a formé des dépôts qui étaient la conséquence de cette nouvelle direction. Dans les cas les plus simples, une ''claie vivace'' est souvent suffisante.
Mais, dans bien des circonstances, il suffit
d'un ''panier d’osier'', de forme et de taille convenable,
que l’on fixe et que l’on remplit
avec des pierres détachées, de la terre et des
racines chevelues, afin de retenir cette terre.
On forme de cette manière des barrages très-solides
pour quelques années ; il est même
probable que leur utilité ne se borne pas à la
durée des paniers, et que lorsqu’ils viennent à
se détruire, les matériaux qui y étaient contenus
se sont suffisamment consolidés pour
remplir leur objet sans de nouveaux soins,
surtout parce que le courant de l’eau s’est
déjà modifié en raison de l’obstacle qu’il a
rencontré, et a formé des dépôts qui étaient
la conséquence de cette nouvelle direction.
Dans les cas les plus simples, une ''claie vivace''
est souvent suffisante.


''Les rivières et torrens dont le cours est en droite ligne'' ou à peu près, n’agissent presque pas d’une manière destructive sur leurs bords, excepté dans les grandes crues. Il y a donc en général beaucoup d’avantages à redresser le lit d’un cours d’eau, si ce n’est lorsqu’on veut qu’il humecte le terrain par infiltration, ou même à lui en creuser un nouveau. Il sera question de ces travaux à l’article ''Desséchemens'', auquel nous renvoyons, ainsi que pour les moyens d’élever les eaux au-dessus du niveau de leur écoulement naturel.
<i>Les rivières et torrens dont le cours est en
droite ligne</i> ou à peu près, n’agissent presque
pas d’une manière destructive sur leurs
bords, excepté dans les grandes crues. Il y a
donc en général beaucoup d’avantages à redresser
le lit d’un cours d’eau, si ce n’est lorsqu’on
veut qu’il humecte le terrain par infiltration,
ou même à lui en creuser un
nouveau. Il sera question de ces travaux à l’article
''Desséchemens'', auquel nous renvoyons,
ainsi que pour les moyens d’élever les eaux
au-dessus du niveau de leur écoulement naturel.


Les moyens d’endiguer les lais et relais de la mer, les baies et golfes où l’eau est souvent très-basse, les hauts-fonds et les attérissemens qui occupent souvent sur les côtes des espaces immenses, nécessitent des travaux d’art qui sont le plus ordinairement au-dessus des forces des cultivateurs, et qui exigent la réunion des plus habiles ingénieurs et de grands capitalistes.
Les moyens d’endiguer les lais et relais
de la mer, les baies et golfes où l’eau est
souvent très-basse, les hauts-fonds et les attérissemens
qui occupent souvent sur les côtes
des espaces immenses, nécessitent des travaux
d’art qui sont le plus ordinairement
au-dessus des forces des cultivateurs, et
qui exigent la réunion des plus habiles ingénieurs
et de grands capitalistes.


''En Angleterre et en Hollande'' surtout, il y a des exemples prodigieux des résultats obtenus par des endiguages savamment combinés et solidement construits ; dans ce dernier pays, des contrées entières ont été conquises sur l’empire de la mer et sont inférieures à son niveau, en sorte que la moindre {{tiret|négli|gence}}
''En Angleterre et en Hollande'' surtout, il y
a des exemples prodigieux des résultats obtenus
par des endiguages savamment combinés
et solidement construits ; dans ce dernier
pays, des contrées entières ont été conquises
sur l’empire de la mer et sont inférieures à
son niveau, en sorte que la moindre {{tiret|négli|gence}}