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toute l’année à l’étable, et de substituer en partie les racines aux fourrages herbacés. Toutes ces causes ont nécessairement restreint de beaucoup, parfois presque à rien, l’importance première des pâturages en général, et des pâturages naturels en particulier. Cependant je tacherai de faire voir dans ce qui va suivre qu'il serait injuste de les comprendre tous dans une même proscription. Il existe des localités où les herbages de cette sorte ne pourraient être avantageusement remplacés par aucun autre produit agricole ; — il en est où l’on spécule en grand sur la multiplication des moutons, sur l’élève des chevaux ou des bêtes bovines et parfois même l’engraissement de celles-ci, où les pâturages, petits ou grands, doivent être considérés comme indispensables ; — Enfin, il se présente encore telles circonstances où les assolemens alternes, avec pâturage, sont à la fois les plus simples et les mieux appropriés aux moyens de culture de diverses exploitations.
toute l’année à l’étable, et de substituer en partie les racines aux fourrages herbacés. Toutes ces causes ont nécessairement restreint de beaucoup, parfois presque à rien, l’importance première des pâturages en général, et des pâturages naturels en particulier. Cependant je tacherai de faire voir dans ce qui va suivre qu'il serait injuste de les comprendre tous dans une même proscription. Il existe des localités où les herbages de cette sorte ne pourraient être avantageusement remplacés par aucun autre produit agricole ; — il en est où l’on spécule en grand sur la multiplication des moutons, sur l’élève des chevaux ou des bêtes bovines et parfois même l’engraissement de celles-ci, où les pâturages, petits ou grands, doivent être considérés comme indispensables ; — Enfin, il se présente encore telles circonstances où les assolemens alternes, avec pâturage, sont à la fois les plus simples et les mieux appropriés aux moyens de culture de diverses exploitations.


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ans l’état actuel de l’agriculture européenne, on ne réserve guère en pâturages permanens que ceux des montagnes ou des pentes raides, inaccessibles à la charrue, et par conséquent impropres à toute autre culture qu’à celle des arbres ou des herbes vivaces ; — ceux qui appartiennent d’une manière indivise à des communes ou sections de commune, et sur lesquels la législation aura tôt ou tard à prononcer dans l’intérêt de l’Etat, comme dans celui des usagers ; — ceux que j’ai nommés prairies-pâturages, parce que, grâce à leur heureuse situation et à une fécondité qui ne s’altère jamais, ils peuvent remplir l’une ou l’autre et très-souvent l’une et l’autre destinations ; — ceux enfin que leur position rend accessibles aux inondations et dont la destruction pourrait être dommageable au sol qu’ils protègent contre l’effort des courans.
ans l’état actuel de l’agriculture européenne, on ne réserve guère en pâturages permanens que ceux des montagnes ou des pentes raides, inaccessibles à la charrue, et par conséquent impropres à toute autre culture qu’à celle des arbres ou des herbes vivaces ; — ceux qui appartiennent d’une manière indivise à des communes ou sections de commune, et sur lesquels la législation aura tôt ou tard à prononcer dans l’intérêt de l’Etat, comme dans celui des usagers ; — ceux que j’ai nommés prairies-pâturages, parce que, grâce à leur heureuse situation et à une fécondité qui ne s’altère jamais, ils peuvent remplir l’une ou l’autre et très-souvent l’une et l’autre destinations ; — ceux enfin que leur position rend accessibles aux inondations et dont la destruction pourrait être dommageable au sol qu’ils protègent contre l’effort des courans.