« Page:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, IV.djvu/199 » : différence entre les versions

Ratonman (discussion | contributions)
m correction lint
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{ancre|9:5|}}'''{{T4|{{sc|Section}} {{rom-maj|v}}'''. — ''Des étangs alimentés par les eaux pluviales
{{ancre|9:5|}}{{T4|'''{{sc|Section}} {{rom-maj|v}}'''. — ''Des étangs alimentés par les eaux pluviales et de ceux alimentés par les cours d’eau.'' |m=1.5em}}
et de ceux alimentés par les cours d’eau.'' |m=1.5em}}
Le plus souvent, autant que nous avons pu en juger, les étangs, ailleurs qu’en Dombes, sont situés sur des cours d’eau ou des sources ; en Dombes, pour les établir on se contente de barrer, par des chaussées, tous les petits bassins latéraux qui écoulent leurs eaux de pluie dans les cours d’eau. La quantité de pluie, plus forte qu’ailleurs, suffit d’ordinaire pour les remplir et les entretenir pleins ; et puis, en faisant communiquer les bassins entre eux, on loisse perdre le moins d’eau possible, et les étangs se remplissent mutuellement.
Le plus souvent, autant que nous avons pu en juger, les étangs, ailleurs qu’en Dombes, sont situés sur des cours d’eau ou des sources ; en Dombes, pour les établir on se contente de barrer, par des chaussées, tous les petits bassins latéraux qui écoulent leurs eaux de pluie dans les cours d’eau. La quantité de pluie, plus forte qu’ailleurs, suffit d’ordinaire pour les remplir et les entretenir pleins ; et puis, en faisant communiquer les bassins entre eux, on laisse perdre le moins d’eau possible, et les étangs se remplissent mutuellement.


Les étangs formés par l’eau des pluies sont beaucoup plus insalubres que ceux qui s’alimentent par des cours d’eau ; la raison en est facile à concevoir. L’insalubrité des étangs est due spécialement à l’abaissement des eaux pendant l’été : dès le mois de juin, l’infiltration et l’évaporation dépassent beaucoup la quantité d’eau pluviale ; les eaux s’abaissent graduellement, et, à la fin d’août, il y a bien, en moyenne, le tiers ou le quart au moins du sol que l’eau couvrait au printemps qui s’est successivement découvert. Toutes ces ''laisses'' d’étangs, qui représentent
Les étangs formés par l’eau des pluies sont beaucoup plus insalubres que ceux qui s’alimentent par des cours d’eau ; la raison en est facile à concevoir. L’insalubrité des étangs est due spécialement à l’abaissement des eaux pendant l’été : dès le mois de juin, l’infiltration et l’évaporation dépassent beaucoup la quantité d’eau pluviale ; les eaux s’abaissent graduellement, et, à la fin d’août, il y a bien, en moyenne, le tiers ou le quart au moins du sol que l’eau couvrait au printemps qui s’est successivement découvert. Toutes ces ''laisses'' d’étangs, qui représentent
Ligne 11 : Ligne 10 :
Les étangs alimentés par des cours d’eau nuisent donc peu à la salubrité ; tels sont les étangs de {{sc|M. Massou}}, qui, d’après leur propriétaire, ne causent point de fièvres à leurs riverains ; ces étangs nous semblent, en outre, placés sur le sol calcaire. On remarque dans notre pays que ceux placés sur cette nature de sol développent moins d’insalubrité ; toutes les formations et composés calcaires neutralisent en général les émanations insalubres. S’il était nécessaire d’apporter de nouvelles preuves de l’insalubrité du sol que les eaux viennent de quitter et que frappe le soleil d’été, nous rappellerions ce qui se passe dans notre pays lorsqu’on pêche les étangs au mois d’août : on voit les fièvres se multiplier alors presque instantanément. Ainsi, l’année dernière, une propriété de Dombes, dans laquelle on avait desséché tous les étangs, avait passé depuis deux ans deux automnes sans fièvre ; cependant, au mois d’août de l’année dernière, on a péché un étang placé dans un voisinage qui ne dépendait point du même propriétaire ; peu de jours après, presque tous les habitants de la propriété, quoique placés à distance, ont été frappés par la fièvre. Toute pèche d’étang devrait donc être interdite depuis la fin de mai jusqu’à l’équinoxe.
Les étangs alimentés par des cours d’eau nuisent donc peu à la salubrité ; tels sont les étangs de {{sc|M. Massou}}, qui, d’après leur propriétaire, ne causent point de fièvres à leurs riverains ; ces étangs nous semblent, en outre, placés sur le sol calcaire. On remarque dans notre pays que ceux placés sur cette nature de sol développent moins d’insalubrité ; toutes les formations et composés calcaires neutralisent en général les émanations insalubres. S’il était nécessaire d’apporter de nouvelles preuves de l’insalubrité du sol que les eaux viennent de quitter et que frappe le soleil d’été, nous rappellerions ce qui se passe dans notre pays lorsqu’on pêche les étangs au mois d’août : on voit les fièvres se multiplier alors presque instantanément. Ainsi, l’année dernière, une propriété de Dombes, dans laquelle on avait desséché tous les étangs, avait passé depuis deux ans deux automnes sans fièvre ; cependant, au mois d’août de l’année dernière, on a péché un étang placé dans un voisinage qui ne dépendait point du même propriétaire ; peu de jours après, presque tous les habitants de la propriété, quoique placés à distance, ont été frappés par la fièvre. Toute pèche d’étang devrait donc être interdite depuis la fin de mai jusqu’à l’équinoxe.


{{ancre|9:6|}}'''{{T4|{{sc|Section}} {{rom-maj|vi}}'''. — ''De l'établissement et de la construction des étangs.'' |m=1.5em}}
{{ancre|9:6|}}{{T4|'''{{sc|Section}} {{rom-maj|vi}}'''. — ''De l'établissement et de la construction des étangs.'' |m=1.5em}}
{{p|9:6:1|}}{{T5|§ {{rom-maj|i}}{{e|er}}. — Travaux préliminaires.}}
{{p|9:6:1|}}{{T5|§ {{rom-maj|i}}{{e|er}}. — Travaux préliminaires.}}