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ses à la table, où le couvert se trouvait mis, et prit place lui-même entre eux deux. Il accomplit jusqu’au bout avec une cor- rection réservée son devoir de maître de maison, et, quand le plus jeune des off- ciers manifesta. l: désir de prendre le café au jardin, il s’inclina.

Quand ils furent installés sous un sa- pin, aux branches surplombantes, ils vi- rent s’avancer par une allée du jardin une toute jeune fille se dirigeant à pas dis- traits vers la maison. L'un des officiers se pencha vers son hôte et lui dit à voix basse :

- Vous avez encore de la famille ?

— Oui, Monsieur, c’est ma petite-nièce, qui vient de France avec ses parents.

— Faites-nous l’honneur de nous pré- senter.

Un pli ironique passa sur les lèvres ra- sées de l’Alsacien, qui appela la jeune fille. Elle leva la tête et se dirigea vers son grand-oncle. En apercevant les officiers allemands qui se levaient d’une pièce, elle fit un brusque mouvement de recul.