« Page:Nerlinger - Billets d'automne, 1893.djvu/13 » : différence entre les versions

Madehub (discussion | contributions)
→‎Page non corrigée : Page créée avec « Que de fois déjà durant ces mornes jour- nées d'automne, où la lumière même perce comme à regret le brouillard, n’ai-je point | songé à quelques-unes de ces rad… »
(Aucune différence)

Version du 16 décembre 2020 à 15:13

Cette page n’a pas encore été corrigée

Que de fois déjà durant ces mornes jour- nées d'automne, où la lumière même perce comme à regret le brouillard, n’ai-je point | songé à quelques-unes de ces radieuses jour- nées d'été passées là-bas, au temps jadis, 4 dans notre belle terre d'Alsace. Dans cette lueur grise des fins de journée, si favorable au recueillement, les souvenirs viennent en foule voltiger autour de vous comme des ombres impalpables, et l’on croit revivre, en quelques secondes, avec une intensité de vision extraordinaire, des journées à jamais évanouies.

Tout à l’heure, tandis que tintait lente- ment l’angelus du soir à l’église voisine, je

regardais une volée de mésanges se pour- suivregaiementàtraversles branches, à moi- tié dépouillées de leurs feuilles, des arbres du jardin. Et je revis au haut de la Berg- gasse, à Mulhouse, un vieux parc bien touffu, avec de grands sapins, dont les branches basses balayaient la terre ; où, le soir, au moment du crépuscule, nous guettions le