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57. DE MADAME DE SIMIANE A D’HÉRICOURÏ.
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Du 30 mars 1732.


CELA. est tout simple, vu le temps présent. On<ref>LETTRE 57. -- 1. Il s’agit du président de Bandol : voyez la lettre précédente, p. 113. IL était, d’après M. Cabasse (tome III, p. 261), chef du parti contraire aux molinistes.</ref> arrive à Paris, chaise rompue, brancards brisés : on n’est pas plutôt arrivé, qu’on a ordre de ne point paraître à la cour et de rester à Paris, et le lendemain lettre de cachet pour revenir à Aix. Grande exactitude à obéir, et pour cela chaise neuve, qui coûte bien de l’argent, mais qui est magnifique. On revient à tire-d’aile; on conte son aventure à tout le monde on apprend en arrivant que Monsieur le premier président part le lendemain pour Paris ; on y va dès le matin : visite à l’ordinaire<ref>2. Dans l’édition de 1773 : « visite ordinaire. »</ref> ; on parle des chemins, de la pluie et du beau temps, et le jour d’après on siége et on préside à la grand’chambre, où l’on est actuellement, et voilà tout ; il n’y a ni plus ni moins à cette aventure. On a rapporté pour cinq cents écus de jolis bijoux, sans compter la chaise de poste, et on se porte à merveilles.
5t. DE MADAME DE SIMIANE A d’hÉRICOUKÏ. Du3o mars 1732.


Si<ref>3. Cet alinéa et le suivant manquent dans l’édition de 1773.</ref> les ouvriers s’endorment ainsi, jamais nous ne pourrons habiter Belombre. Au nom de Dieu, Monsieur, ayez la bonté de vous mettre un peu en colère et de me recommander à M. Garanacques, tant pour cela que pour mes pieds de table et pour le marbrier, qui ne m’apporte point ces benoîtes tables. J’ai un sort pour que rien ne finisse chez moi.
CELA. est tout simple, vu le temps présent. On’ arrive à Paris, chaise rompue, brancards brisés on n’est pas plutôt arrivé, qu’on a ordre de ne point paraître à la cour et de rester à Paris, et le lendemain lettre de cachet pour revenir à Aix. Grande exactitude à obéir, et pour cela chaise neuve, qui coûte bien de l’argent, mais qui est magnifique. On revient à tire-d’aile; on conte son aventure à tout le monde on apprend en arrivant que Monsieur le premier président part le lendemain pour Paris on y va dès le matin visite à l’ordinaire2; on parle des chemins, de la pluie et du beau temps, et le jour d’après on siége et on préside à la grand’chambre, où l’on est actuellement, et voilà tout; il n’y a ni plus ni moins à cette aventure. On a rapporté pour cinq cents écus de jolis bijoux, sans compter la chaise de poste, et on se porte à merveilles.


Je suis ravie des bonnes nouvelles des galères et de la gratification de mon pauvre Ligondès<ref name=p114>4. Claude-Hilaire chevalier de Ligondez, élevé page du comte de</ref>. J’ai eu des
Si 3 les ouvriers s’endorment ainsi, jamais nous ne pourrons habiter Belombre. Au nom de Dieu, Monsieur, ayez la bonté de vous mettre un peu en colère et de me recommander à M. Garanacques, tant pour cela que pour mes pieds de table et pour le marbrier, qui ne m’apporte point ces benoîtes tables. J’ai un sort pour que rien ne finisse chez moi.

Je suis ravie des bonnes nouvelles des galères et de la gratification de mon pauvre Ligondès*. J’ai eu des LETTRE 57. 1. H s’agit du président de Bandol: voyez la lettre précédente, p. n3. IL était, d’après M. Cabasse (tome III, p. 261), chef du parti contraire aux molinistes.

2. Dans l’édition de 1773 « visite ordinaire. »

3. Cet alinéa et le suivant manquent dans l’édition de 1773.

4. Claude-Hilaire cheyalier de Ligondez, élevé page du comte de

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