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mée dans les mêmes dispositions que le reste de la nation.
mée dans les mêmes dispositions que le reste de la nation.


Mais quelque attaché qu’il fût à Jacques, ou à Charles, il l’étoit beaucoup plus encore au petit Benjamin. Aussi, dès qu’il eut pénétré les principes de son compagnon de voyage, il jugea à propos de cacher les siens, et de les sacrifier en apparence à celui dont il attendoit sa fortune. Car il ne croyoit pas les affaires de {{M.|Jones}} aussi désespérées qu’elles l’étoient en effet. Les correspondances qu’il n’avoit pas cessé d’entretenir avec quelques-uns de ses voisins, lui avoient inspiré une idée fort exagérée de l’affection de {{M.|Allworthy}} pour ce jeune homme, destiné, disait-on, à devenir son héritier. Il s’imaginoit donc que le courroux de l’écuyer, quel qu’en fût le motif, s’apaiseroit infailliblement au retour de {{M.|Jones}} ; et une réconciliation opérée par ses soins, sembloit lui promettre des avantages considérables, s’il réussissoit à gagner, en même temps, les bonnes graces du fils et du père.
Mais quelque attaché qu’il fût à Jacques, ou à Charles, il l’étoit beaucoup plus encore au petit Benjamin. Aussi, dès qu’il eut pénétré les principes de son compagnon de voyage, il jugea à propos de cacher les siens, et de les sacrifier en apparence à celui dont il attendoit sa fortune. Car il ne croyoit pas les affaires de {{M.|Jones}} aussi désespérées qu’elles l’étoient en effet. Les correspondances qu’il n’avoit pas cessé d’entretenir avec quelques-uns de ses voisins, lui avoient inspiré une idée fort exagérée de l’affection de {{M.|Allworthy}} pour ce jeune homme, destiné, disoit-on, à devenir son héritier. Il s’imaginoit donc que le courroux de l’écuyer, quel qu’en fût le motif, s’apaiseroit infailliblement au retour de {{M.|Jones}} ; et une réconciliation opérée par ses soins, sembloit lui promettre des avantages considérables, s’il réussissoit à gagner, en même temps, les bonnes graces du fils et du père.


Nous avons déjà fait mention du bon naturel de Partridge, et de son dévouement pour Jones. On ne peut guère douter cependant, que le double espoir dont nous venons de parler, n’ait beaucoup influé sur la constance de son attachement, après qu’il eut découvert que son maître et lui, quoique voyageant familièrement ensem-
Nous avons déjà fait mention du bon naturel de Partridge, et de son dévouement pour Jones. On ne peut guère douter cependant, que le double espoir dont nous venons de parler, n’ait beaucoup influé sur la constance de son attachement, après qu’il eut découvert que son maître et lui, quoique voyageant familièrement ensem-