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xxx(Il pousse un cri et se jette sur lui. Les infirmiers le saisissent. Lutte. On l’emmène.)

Le second Docteur. — Voilà que ça recommence. Il a failli vous toucher.

Le Docteur. — Alcoolique et… Il n’y a rien à faire. Cependant, je constate une légère amélioration.

Le second Docteur. — Il faudrait peut-être examiner le prince Tcheremenshanoff. On l’a amené tout à l’heure. C’est un sujet qui paraît assez intéressant. Il refuse d’accomplir son service militaire. Il invoque des raisons empruntées à l’Évangile.

Le Docteur. — Connu ! Connu !

Le second Docteur. — On lui a envoyé des officiers supérieurs, la gendarmerie, puis le prêtre, mais c’est en vain.

Le Docteur, riant. — Comme toujours, c’est à nous qu’on l’amène en dernière instance. Eh bien, nous allons voir !

Le second Docteur. — On dit que c’est un jeune homme fort instruit, qu’il est fiancé, que sa fiancée est très riche.

Le Docteur. — Sa place est bien chez nous.

(Le second docteur ouvre la porte à Boris.)

Le Docteur. — Soyez le bienvenu. Asseyez-vous, je vous en prie. Nous allons causer. Laissez-nous.

(Le second docteur sort.)

Boris. — Je vous prierai, si c’est possible, de m’enfermer au plus tôt si vous avez l’intention de m’enfermer ; j’ai grand besoin de me reposer.

Le Docteur. — Pardonnez-moi, mais il est indispensable d’observer les règlements. Seulement quelques questions. Que ressentez-vous ? Où souffrez-vous ?

Boris. — Je me porte très bien. Je vous remercie.

Le Docteur. — Cependant, vous n’agissez pas comme tout le monde.

Boris. — J’agis comme ma conscience me l’ordonne.