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qui vient d’un si bon auteur[1] ». Coeffeteau, pour ne citer qu’un nom, en 1623 rend aux Français le service de traduire Barclay. — Pas plus qu’il ne sait louer les princes de son propre fonds, Malherbe ne fait leurs épitaphes : pour celle du petit duc d’Orléans — où, comme on l’a vu, il mit trop de mythologie — il emprunte le trait final à Jean Second, de qui Dorat et Tissot, au XVIIIe siècle, traduiront les Baisers, et qui avait écrit l’épitaphe latine de Marguerite d’Autriche[2] :

Apprenez, âmes vulgaires,
À mourir sans murmurer[3].

Il avait beau médire de Virgile : quand il lui fallait des images pour ses vers, il retournait aux Églogues ; de même il a beau dénigrer les humanistes : il est encore tout heureux et tout aise de trouver chez eux des pensées et des pointes.

  1. III, 248. Les derniers critiques qui se sont occupés ds Barclay (Alb. Collignon, Notes sur l’Euphormion de J. Barclay, Extr. des Annales de l’Est, Nancy, 1901, et Ph-Aug. Becker, (Zeitschrift für vergleichende Literaturgeschichte hggb. von Wetz et Collin., N. F., B. XV, 111 et 113) ont eu l’occasion de montrer la diffusion des œuvres de Barclay en son temps.
  2. At vos plebeio geniti de sanguine… patientius ite sub umbras.
  3. Malh., I, 190.