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historique : on la trouve dans tous les manuels d’histoire de France. Il faut admettre que celle de Barbe-Bleue est la seule, avec celle de la fée Mélusine, qui se prête à des transpositions, à des fantaisies de l’imagination s’écartant du fait local dont sont nées ces légendes.

Mais il est une autre légende qui est très populaire au pays de Québec et qui est également très répandue en pays poitevin, c’est celle de la Chasse-Gallery.

Plusieurs écrivains canadiens ont parlé dans leurs écrits de la Chasse-Gallery, notamment Alfred Désilets, dans ses Souvenirs d’un octogénaire, Aegidius Fauteux, Messieurs Marius Barbeau, E.-Z. Massicotte et Victor Morin. Honoré Beaugrand en a tiré un conte plein de vie, de saveur et d’intérêt qui figure dans ses Légendes canadiennes, publiées en 1900.

Sans doute ce dernier ouvrage a-t-il fortement contribué à propager la légende de la Chasse-Gallery aux quatre coins de la province.

Point s’est besoin de la raconter longuement ici. Tout le monde connaît l’histoire de ces huit gars, rudes et décidés, qui, partis d’un chantier de bois où ils travaillent, en haut de la Gatineau, se rendent en pleine suit à Lavaltrie pour y voir leurs « blondes », à plus de cent lieues de là. Ils voyagent en canot d’écorce, dans les airs, à plus de cinquante lieues à l’heure, par chasse-