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lui promet tout ce qu’il réclamerait de lui, à l’exception de son âme et de sa vie. Il se livre à la recherche de la pierre philosophale ; dans ses laboratoires, il fait venir des alchimistes et des sorciers, il pratique la magie noire. Enfin il fait mettre à mort et il tue lui-même de ses propres mains, en sacrifice, des enfants, dans des conditions tellement épouvantables et avec une si révoltante cruauté qu’on a peine à y croire.

Michelet appelle Gilles de Rais la « Bête d’Extermination » et il déclare, à propos de la confession qu’il fit de ses crimes, lors de son procès ; « ni les Néron de l’empire, ni les tyrans de la Lombardie n’auraient eu rien à mettre en comparaison ». Huysmans l’appelle le « carnassier ». Le Dr Cabanès lui applique l’exclamation échappée à l’historien des Césars arrivant au récit des crimes de Caligula : « Jusqu’ici, j’ai parlé d’un homme ; ce que je vais raconter est d’un monstre. »

Un jour vient où le grand seigneur criminel se heurte à l’autorité de l’Église. Ce fut sa perte. Arrêté, il est conduit à Nantes où il lui faut faire face à deux tribunaux, l’un ecclésiastique, pour répondre des crimes qui relevaient de l’Église, l’autre civil, pour répondre de ceux qui relevaient de la justice du Royaume.

Excommunié par l’Église, comme évocateur de démons, hérétique, apostat et relaps, comme sodomite et sacrilège, il est finalement condamné par