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par Brothier de Rollière dans son Guide du voyageur à Poitiers.

À une autre page de son histoire des rues de l’antique cité, l’érudit poitevin décrit la tortueuse et pittoresque rue (dont une partie est constituée par des escaliers), qui s’appelle la rue du Diable et qui débouchait à une autre porte de la ville. Il y révèle qu’autrefois se trouvait dans cette rue une pierre tombale dite du « réprouvé », ainsi qu’une autre pierre, si ce n’est la même, qu’on nommait « la pierre qui pue ». Et il en conclut que cette rue si curieuse fut le chemin suivi par le clerc déloyal emporté par le Diable.

Brothier de Rollière ajoute que c’est à la suite de cette légende très accréditée dans le peuple qu’on avait placé au-dessus de la porte de la Tranchée les trois statues de la Sainte Vierge, de sainte Radegonde et de saint Hilaire qui sont aujourd’hui dans l’église Saint-Hilaire.

Il ajoute encore qu’une petite chapelle, maintenant disparue, avait été élevée près de la porte. « Depuis le xiiième siècle jusqu’après 1880, chaque lundi de Pâques, on venait en procession de Notre-Dame-la-Grande à cet oratoire où il y avait reposoir. La « Boune Vierge », portée par quatre hommes, arrivait à la porte de la Tranchée, on frappait trois coups ; le portier répondait qu’il n’avait pas les clefs, alors on détachait celles que la Vierge avait dans les mains, et les grandes