« Page:Voltaire - La Raison par alphabet, 6e édition, Cramer, 1769, tome 1.djvu/359 » : différence entre les versions

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Pour consoler le genre humain de cet horrible tableau, de ces pieux sacrilèges, il est important de savoir que chez presque toutes les nations nommées idolâtres, il y avait la théologie sacrée & l’erreur populaire, le culte secret & les cérémonies publiques, la religion des sages & celle du vulgaire. On n’enseignait qu’un seul Dieu aux initiés dans les mystères : il n’y a qu’à jeter les yeux sur l’hymne attribué à l’ancien Orphée, qu’on chantait dans les mystères de Cérès Éleusine, si célèbre en Europe & en Asie : « Contemple la nature divine, illumine ton esprit, gouverne ton cœur, marche dans la voie de la justice, que le Dieu du ciel & de la terre soit toûjours présent à tes yeux ; il est unique, il existe seul par lui-même, tous les êtres tiennent de lui leur existence : il les soutient tous ; il n’a jamais été vu des mortels, & il voit toutes choses. »
Pour consoler le genre humain de cet horrible tableau, de ces pieux sacrilèges, il est important de savoir que chez presque toutes les nations nommées idolâtres, il y avait la théologie sacrée & l’erreur populaire, le culte secret & les cérémonies publiques, la religion des sages & celle du vulgaire. On n’enseignait qu’un seul Dieu aux initiés dans les mystères : il n’y a qu’à jeter les yeux sur l’hymne attribué à l’ancien Orphée, qu’on chantait dans les mystères de Cérès Éleusine, si célèbre en Europe & en Asie : « Contemple la nature divine, illumine ton esprit, gouverne ton cœur, marche dans la voie de la justice, que le Dieu du ciel & de la terre soit toûjours présent à tes yeux ; il est unique, il existe seul par lui-même, tous les êtres tiennent de lui leur existence : il les soutient tous ; il n’a jamais été vu des mortels, & il voit toutes choses. »


Qu’on lise encor ce passage du philosophe Maxime de Madaure, dans sa Lettre à saint Augustin : « Quel homme est assez grossier, assez
Qu’on lise encor ce passage du philosophe Maxime de Madaure, dans sa Lettre à St. Augustin : « Quel homme est assez grossier, assez