« Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/301 » : différence entre les versions
(Aucune différence)
|
Version du 27 octobre 2020 à 15:29
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ALCÉE.
Je ferai tout pour y parvenir : je dompterai le ressentiment qu’un amour dédaigné devroit m’inspirer. C’est comme prêtre d’Apollon que Sapho doit m’entendre ; c’est au nom de ce dieu que j’essaierai de rappeler dans son âme le culte des beaux-arts, cet enthousiasme de la nature, qui seul peut soulager le cœur de ses peines. Mais je vois Cléone ; ah ! que ses regards sont tristes ! Faut-il que si jeune elle reçoive une impression si profonde des malheurs de cette vie ?
Scène II.
DIOTIME, ALCÉE, CLÉONE.
DIOTIME.
Ma fille, Sapho va-t-elle bientôt venir ?
CLÉONE.
Elle erre sur le rivage, et ses yeux sont fixés sur les flots qui baignent les bords de la Sicile.
ALCÉE.
Ne sent-elle pas le désir d’approcher du temple d’Apollon ?