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Officiers et soldats



Des lampes veillaient ici et m’attendaient, dans cette chambre haute et tiède, prête déjà pour le travail. Une étrange lumière, trouble et nocturne, entre par les doubles fenêtres et se mêle au silence des choses ; dehors, le fin brouillard qui traîne à terre monte en s’épaississant jusqu’au zénith ; les arbres, déployant dans la vapeur leurs ramures grêles, s’enracinent à ce ciel épais ; une lanterne ronde qui est la lune pend au plafond de cette étuve ; le terrain dérobé vers quelque fond, remonte là-bas jusqu’à la forteresse et se couronne par de grands murs. Le front à la vitre, je savoure ces impressions toutes neuves, je les salue et je les nomme : Kief, la maison du général.
Des lampes veillaient ici et m’attendaient, dans cette chambre haute et tiède, prête déjà pour le travail. Une étrange lumière, trouble et nocturne, entre par les doubles fenêtres et se mêle au silence des choses ; dehors, le fin brouillard qui traîne à terre monte en s’épaississant jusqu’au zénith ; les arbres, déployant dans la vapeur leurs ramures grêles, s’enracinent à ce ciel épais ; une lanterne ronde qui est la lune pend au plafond de cette étuve ; le terrain dérobé vers quelque fond, remonte là-bas jusqu’à la forteresse et se couronne par de grands murs. Le front à la vitre, je savoure ces impressions toutes neuves, je les salue et je les nomme : Kief, la maison du général.