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être encore dans le souvenir de ceux qui les ont connues, telles que leurs reflets sans doute les ont laissées empreintes dans la lumière astrale.

« Quand les spectres évoqués répondent aux questions qu’on leur adresse, c’est toujours par des signes ou par impression intérieure, jamais avec une voix qui frappe réellement les oreilles. »

Ici le F∴ Constant en dit moins qu’il en sait ; mais il écrit en prévision du cas où son rituel tomberait entre des mains profanes ; aussi a-t-il bien soin de ne pas faire allusion ici à ce qui se passe dans les groupes nettement lucifériens.

« On éprouve cependant, poursuit-il, des contacts électriques, lors des apparitions, et ces contacts semblent quelquefois produits par la main même du fantôme ; mais ce phénomène est tout intérieur et doit avoir pour cause unique les affluences locales de la force occulte que nous appelons lumière astrale. Ce qui le prouve, c’est que les esprits, ou du moins les spectres prétendus tels, nous touchent bien parfois, mais qu’on ne saurait les toucher ; et c’est là une des circonstances les plus effrayantes des apparitions, car les visions ont parfois une apparence si réelle, qu’on ne peut sans être ému sentir que la main passe à travers ce qui nous semble un corps sans pouvoir rien toucher ni rencontrer.

« On lit dans les historiens ecclésiastiques que Spiridion, évêque de Trémithonte, qui fut depuis invoqué comme saint, évoqua l’esprit de sa fille Irène pour savoir d’elle où se trouvait caché un dépôt d’argent qu’elle avait reçu d’un voyageur. Swedenborg communiquait habituellement avec les prétendus morts dont les formes lui apparaissaient dans la lumière astrale. Nous avons connu plusieurs personnes dignes de foi qui nous ont assuré avoir revu pendant des années entières des défunts qui leur étaient chers. Le célèbre athée Sylvain Maréchal apparut à sa veuve et à une amie de cette dernière pour leur donner connaissance d’une somme de quinze cents francs en or qu’il avait cachée dans un tiroir secret d’un meuble ; nous tenons cette anecdote d’une ancienne amie de la famille.

« Les évocations doivent toujours être motivées et avoir un but louable ; autrement, ce sont des opérations de ténèbres et de folie, très dangereuses pour la raison et la santé. Évoquer par pure curiosité et pour savoir si l’on verra quelque chose, c’est être disposé d’avance à se fatiguer en pure perte. Les hautes sciences n’admettent ni le doute ni les puérilités.

« Le motif louable d’une évocation peut être ou d’amour ou d’intelligence. »

C’est à partir d’ici que le F∴ Constant donne les recettes au sujet desquelles je le cite, recettes dont la première est fausse et conduit tout uniment à l’hallucination.