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INTRODUCTION


treinte. Or les termes généraux sont aussi nécessaires que les termes spéciaux. Les termes généraux ne suffisent pas ; il faut aussi des termes vagues, do ces termes qui, par eux-mêmes, n’ont pas de sens, cl ne deviennent significatifs que par le contexte. Si le mot idée, par exemple, n’existait pas, il faudrait l’inventer. Si l’écrivain n’avait pas à sa disposition ces mots à faces multiples, qui s’éclairent cl se colorent diversement.selon ce qu’ils reflètent, s’il ne pouvait user du pouvoir d’un mol mis en sa place, il ne pourrait jamais dire que ce qui a été déjà dit.

« Les langues, a dit Hcnan, se placent dans la catégorie des choses vivantes. » Certes, une langue n’est pas un organisme distinct, doué d’une vie indéponpendanle, mais c’est une manifestation de la vie collective, une fonction sociale. Or il n’appartient ù personne de créer la vie. Une langue artificielle, composée de toutes piècesou systématiquement refaite, ne serait pas plus une vraie langue qu’un automate de Yaucanson n’est un animal. Sans doute, la langue scientifique est, plus que la langue commune, l’œuvre rélléchie de l’esprit humain ; mais la pensée réfléchie cpii la construit n’est autre chose que la science elle-même.

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Ces observations nous permettent de déterminer les limites dans lesquelles nous avons cru devoir nous renfermer.

1er Nous nous sommes proposé de faire connaître aux profanes, aux élèves, aux étudiants — pcut-êlro même aux maîtres et aux philosophes, lesquels sont étudiants loule leur vie, —— le sens usuel des mots.