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AVERTISSEMENT DES EDITEURS


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Toutes les sciences ont leur langue technique, tous les arts oui leur jargon, et les spécialistes seuls savent parler et comprendre l’idiome de leur spécialité. On ignore ordinairement ce que c’est qu’éther ou aldéhyde, sublimation ou dialyse, si l’on n’est pas au moins un peu chimiste. Les médecins peuvent causer entre eux d’une maladie sans être compris du malade. On n’entend pas les termes d’architecture si l’on n’est pas « du bâtiment », ni ceux d’autourserie si l’on n’est pas initié à la chasse au faucon. Mais personne ne peut éviter la langue spéciale de la philosophie. On la parle mal, mais tout le monde la parle. C’est que les questions philosophiques sont si générales que nul être pensant ne peut y rester indifférent. Il est impossible de parler de littérature, d’art ou de science sans rencontrer la psychologie, de s’occuper de politique sans entrer dans les discussions de sociologie, de délibérer sur la moindre démarche de la vie sans poser un problème moral. Le philosophe