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et à établir la taxation indirecte comme moyen permanent de lever le revenu national. On en est venu à regarder comme un dommage auquel il fallut remédier, a l'importation décroissante d'articles hautement protégés, et la substitution progressive de rivaux indigènes. «> À cette date, la substitution marchait si vite, et le commerce relevait si vite la population de la nécessité du trafic, que les droits d'importation étaient devenus, assurait-on, « lettres mortes, si ce n'est dans le bat de prohibition, » — et menaçant, «s'ils n'étaient réduits, de forcer leurs partisans de recourir à la taxation directe pour l'entretien du gouvernement<ref name="ftn131">Rapport du secrétaire de la trésorerie en 1845. De tous les documents publiés par le gouvernement de l'Union, depuis le jour de sa fondation, aucun peut être ne contient autant d'assertions aussi hasardées, aussi peu fondées. Jamais on n'a montré plus d'incapacité à saisir l'importance, pour le fermier, d'être libéré de la taxe écrasante du transport.</ref>. »
et à établir la taxation indirecte comme moyen permanent de lever le revenu national. On en est venu à regarder comme un dommage auquel il fallut remédier, a l'importation décroissante d'articles hautement protégés, et la substitution progressive de rivaux indigènes. «> À cette date, la substitution marchait si vite, et le commerce relevait si vite la population de la nécessité du trafic, que les droits d'importation étaient devenus, assurait-on, « lettres mortes, si ce n'est dans le bat de prohibition, » — et menaçant, «s'ils n'étaient réduits, de forcer leurs partisans de recourir à la taxation directe pour l'entretien du gouvernement<ref name="ftn131">Rapport du secrétaire de la trésorerie en 1845. De tous les documents publiés par le gouvernement de l'Union, depuis le jour de sa fondation, aucun peut être ne contient autant d'assertions aussi hasardées, aussi peu fondées. Jamais on n'a montré plus d'incapacité à saisir l'importance, pour le fermier, d'être libéré de la taxe écrasante du transport.</ref>. »


Liberté et paix viennent alors que s'accroît la faculté pour un gouvernement de compter sur un appel direct et honorable à la population, pour les subsides nécessaires à son entretien. Le déclin de la liberté parmi la population, la guerre entre nations vont de compagnie avec la centralisation croissante et la taxation indirecte. C'est une vérité bien démontrée par l'expérience américaine. Il suffit de se rappeler qu'il y a trente ans, lorsque la politique du pays tendait à créer des marchés domestiques pour le cultivateur, — à élever la valeur de la terre et du travail, — à établir la liberté de relations au dehors et à l'intérieur, comme une conséquence de la protection, — et, finalement, à substituer la taxation directe à l'indirecte, — les dépenses publiques dépassaient de fort peu 10,000,000 dollars. La marine et l'armée n'exigeaient que six millions ;—la paix avec toutes les nations, comme une conséquence du respect pour les droits de chacune, était la condition habituelle du pays. Cependant, au bout de dix ans, on s'avisa d'essayer du trafic comme politique, — et l'on vit tripler les dépenses pour la marine et l'armée. Cinq ans après, la politique de paix et de commercerez prit pour un moment le dessus, et les dépenses militaires tombèrent à 12 millions. Depuis lors, — le trafic étant devenu, selon tonte apparence, la politique finalement adoptée, — les dépenses de l'armée et de la marine ont monté à 30 millions, et l'on s'est
Liberté et paix viennent alors que s'accroît la faculté pour un gouvernement de compter sur un appel direct et honorable à la population, pour les subsides nécessaires à son entretien. Le déclin de la liberté parmi la population, la guerre entre nations vont de compagnie avec la centralisation croissante et la taxation indirecte. C'est une vérité bien démontrée par l'expérience américaine. Il suffit de se rappeler qu'il y a trente ans, lorsque la politique du pays tendait à créer des marchés domestiques pour le cultivateur, — à élever la valeur de la terre et du travail, — à établir la liberté de relations au dehors et à l'intérieur, comme une conséquence de la protection, — et, finalement, à substituer la taxation directe à l'indirecte, — les dépenses publiques dépassaient de fort peu 10,000,000 dollars. La marine et l'armée n'exigeaient que six millions ;—la paix avec toutes les nations, comme une conséquence du respect pour les droits de chacune, était la condition habituelle du pays. Cependant, au bout de dix ans, on s'avisa d'essayer du trafic comme politique, — et l'on vit tripler les dépenses pour la marine et l'armée. Cinq ans après, la politique de paix et de commercerez prit pour un moment le dessus, et les dépenses militaires tombèrent à 12 millions. Depuis lors, — le trafic étant devenu, selon toute apparence, la politique finalement adoptée, — les dépenses de l'armée et de la marine ont monté à 30 millions, et l'on s'est