« Le Roman réaliste en Angleterre avec Jane Austen » : différence entre les versions

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Il l’a oubliée, et même elle lui paraît bien vieillie lorsqu’il la
revoit. Peu à peu, ils se retrouvent ensemble, le charme
 
 
d’Anne Elliott agit de nouveau, avec, comme auxiliaire, la
douceur de communs souvenirs ; il se reprend à celle qui ne
s’est jamais déprise de lui, et ils finissent par où ils auraient
dû commencer, ''Persuasion'' ayant pour objet d’enseigner qu’il
ne faut se laisser persuader ni même conseiller trop docilement.
 
''Mansfield Park'' met en scène une petite nièce pauvre élevée
par charité dans la famille de son oncle, avec ses belles
cousines et ses grands cousins. Fanny est une nature douce,
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de celle de sa fiancée par surcroît. Il découvre un peu
tard qu’il n’a jamais aimé que Fanny et il l’épouse.
 
Il n’y a rien de plus, rien d’autre même, dans le chef-d’œuvre
de Jane Austen : ''Orgueil et parti pris'', qui ne vaut que par les
figures inoubliables de Mr. et Mrs. Bennett, des cinq Bennett
et de Mr. Collins. C’est dire que l’intérêt de toute cette œuvre
ne réside que dans l’observation de la vie et la peinture des
caractères,. Mais Jane Austen a poussé cette observation aussi
loin que possible, et par là s’expliquent la perfection et les
limites étroites de son talent. Ses caractères d’hommes, par
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moins qu’il ne s’agisse de vieillards, dans l’intimité desquels
elle pouvait aisément vivre. On a remarqué qu’il n’y a pas une
seule conversation entre hommes dans aucun des six romans :
elle n’en avait jamais entendu. La classe pauvre, qu’elle ne
pouvait cependant ni ignorer ni dédaigner, puisqu’elle était