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leurre. En fin de compte quand on la serre de près, elle se réduit à ceci que le taux des salaires s’obtient en divisant le total des sommes distribuées en salaires par le nombre des salariés, ce qui est une simple tautologie. Ou, si on veut lui donner le sens le plus raisonnable, elle signifie que les salaires sont d’autant plus élevés que la richesse d’un pays est plus grande, proposition assez banale pour se passer de toute démonstration.
leurre. En fin de compte quand on la serre de près, elle se réduit à ceci que le taux des salaires s’obtient en divisant le total des sommes distribuées en salaires par le nombre des salariés, ce qui est une simple tautologie… Ou, si on veut lui donner le sens le plus raisonnable, elle signifie que les salaires sont d’autant plus élevés que la richesse d’un pays est plus grande, proposition assez banale pour se passer de toute démonstration.




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Cette théorie prend également pour point de départ ce fait que la main-d’œuvre, la puissance de travail, dans l’organisation actuelle de nos sociétés, n’est qu’une marchandise qui se vend et s’achète sur le marché. Ce sont les ouvriers qui sont vendeurs, ce sont les patrons qui sont acheteurs. Or, partout où la concurrence peut librement s’exercer, n’est-ce pas une loi commune à toutes les marchandises que leur valeur se règle sur leur coût de production ? C’est là ce que les économistes appellent le ''prix naturel'' ou la ''valeur normale''. Donc il doit en être de même de cette marchandise qu’on appelle la main-d’œuvre. Pour elle aussi le prix, c’est-à-dire le salaire, est déterminé par le coût de production<ref>« Comme le prix de toutes les autres marchandises, le prix du travail est déterminé par les rapports de l’offre et de la demande. Mais qu’est-ce qui détermine le prix du marché de chaque marchandise ou la moyenne du rapport de l’offre et de la demande d’un article quelconque ? — Les frais nécessaires à sa production ». (Lassalle, ''Bastiat-Schulze-Delitzsch'', ch. IV).</ref>.
Cette théorie prend également pour point de départ ce fait que la main-d’œuvre, la puissance de travail, dans l’organisation actuelle de nos sociétés, n’est qu’une marchandise qui se vend et s’achète sur le marché. Ce sont les ouvriers qui sont vendeurs, ce sont les patrons qui sont acheteurs. Or, partout où la concurrence peut librement s’exercer, n’est-ce pas une loi commune à toutes les marchandises que leur valeur se règle sur leur coût de production ? C’est là ce que les économistes appellent le ''prix naturel'' ou la ''valeur normale''. Donc il doit en être de même de cette marchandise qu’on appelle la main-d’œuvre. Pour elle aussi le prix, c’est-à-dire le salaire, est déterminé par le coût de production<ref> « Comme le prix de toutes les autres marchandises, le prix du travail est déterminé par les rapports de l’offre et de la demande. Mais qu’est-ce qui détermine le prix du marché de chaque marchandise ou la moyenne du rapport de l’offre et de la demande d’un article quelconque ? — Les frais nécessaires à sa production ». (Lassalle, ''Bastiat-Schulze-Delitzsch'', ch. IV).</ref>.


Reste à savoir ce qu’il faut entendre par ces mots de coût de production appliqués à la personne du travailleur.
Reste à savoir ce qu’il faut entendre par ces mots de coût de production appliqués à la personne du travailleur.