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Dans le courant de l’année 1693, un pasteur luthérien de Dusseldorff, nommé Johann Kœhler, étant venu s’établir à la Haye avec sa famille, trouva à louer, au second étage d’une maison du Veerkade, un appartement où on lui dit qu’avait demeuré avant lui, de 1669 à 1671, l’opticien et philosophe juif Benoît de Spinoza. Cette coïncidence parut flatter l’amour-propre de l’excellent pasteur. « La chambre où j’étudie, nous apprend-il avec une nuance d’orgueil, est la même où Spinoza couchait et où il travaillait. » Et il résolut aussitôt de mettre à profit une occasion aussi belle pour se renseigner sur la vie et le caractère de ce libertin fameux, dont le ''Traité théologico-politique'' et les ''Œuvres posthumes'', récemment publiées, avaient soulevé tant de scandale parmi les pasteurs de Hollande. |
Dans le courant de l’année 1693, un pasteur luthérien de Dusseldorff, nommé Johann Kœhler, étant venu s’établir à la Haye avec sa famille, trouva à louer, au second étage d’une maison du Veerkade, un appartement où on lui dit qu’avait demeuré avant lui, de 1669 à 1671, l’opticien et philosophe juif Benoît de Spinoza. Cette coïncidence parut flatter l’amour-propre de l’excellent pasteur. « La chambre où j’étudie, nous apprend-il avec une nuance d’orgueil, est la même où Spinoza couchait et où il travaillait. » Et il résolut aussitôt de mettre à profit une occasion aussi belle pour se renseigner sur la vie et le caractère de ce libertin fameux, dont le ''Traité théologico-politique'' et les ''Œuvres posthumes'', récemment publiées, avaient soulevé tant de scandale parmi les pasteurs de Hollande. |