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leluia, elle chante le verset Veni, Domine ; à l’offertoire, Confortamini ; à la communion, Ecce Virgo ; elle désire, elle se montre consolée, puis conclut en exposant la cause de sa consolation.

IV. Or, pour montrer l’ardeur du désir des anciens Pères, on chante à la fin de l’Avent sept antiennes, chacune suivant son rang et son jour, jusqu’à la Nativité. Elles commencent par O. La première est O sapientia ! Elles sont au nombre de sept, parce qu’elles s’adressent au Christ, dans lequel s’est reposé l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, etc. (Isaïe, c. ii), par lesquels sept dons il nous a conféré la grâce de son incarnation, comme les sept antiennes le prouvent. Ces sept antiennes se chantent encore pour désigner les anciens Pères qui attendaient l’Avent du Seigneur en servant Dieu le septième jour, septenario (le sabbat). C’est pourquoi dans toutes ces antiennes on dit : Veni, « Viens ;) ou bien encore elles désignent les sept dons de l’Esprit sain que le Christ donna au monde à sa venue, et par lesquels ceux qui l’attendaient ont été éclairés. Toutes appartiennent au second ton : premièrement, parce que chacune parle de l’un et l’autre avènement ; secondement, pour nous désigner les deux amours, c’est-à-dire de Dieu et du prochain ; troisièmement à cause de la double nature du Christ auquel elles s’adressent, ce qui fait qu’il est appelé géant d’une double nature quatrièmement, parce que ces antiennes marquent tant le désir des anciens Pères qui attendaient le premier avénement du Sauveur, que celui des modernes qui attendent le second avènement. Toutes sont donc du second ton, pour marque que nous attendons le second avènement. Et remarque que celles de ces antiennes qui renferment au commencement de expressions désignant la divinité du Christ, concernent ceux qui attendent le premier avènement, comme O sapientia ! O Adonaï ! Or, Adonaï signifie (Dominus) le Seigneur, parce qu’il dominera sur toute créature, ou parce que toute créature