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III. Ainsi, si tu jeûnes des nourritures du corps, il faut que tu jeûnes aussi des nourritures du démon et que tu manges les nourritures de l’esprit. Celui qui jeûne ainsi n’aura rien à souffrir du feu de la tribulation et du feu du monde. De même que le feu de la fournaise de Babylone ne fit aucun mal aux trois enfants, c’est pourquoi suit la leçon Angelus Domini (de Dan., iv). Or, la leçon précède l’ordination des clercs, pour marquer que personne ne peut régulièrement s’approcher de la consécration, à moins d’avoir passé auparavant par la fournaise et qu’il ne bénisse Dieu dans la fournaise, d’après ces paroles de la Sagesse : « La fournaise éprouve les vases de terre, la tentation de la tribulation éprouve les hommes justes, » parce que ceux qui s’approchent du ministère sacré doivent être éprouvés, dans la fournaise, de beaucoup de tribulations et de beaucoup de tentations, d’après ces paroles de l’Apôtre : « Qu’ils soient d’abord éprouvés, et qu’ainsi ils pratiquent le ministère. » Car on lit cette leçon pour les ordinants, afin de marquer qu’ils doivent vivre de telle sorte qu’aucun feu du roi de Babylone, c’est-à-dire du diable, ne leur nuise, de même que le feu de la fournaise ne nuisit pas aux trois enfants. Suivent après les bénédictions, c’est-à-dire l’hymne Benedictus es, Domine, etc. Et comme, après l’épreuve, ils sont couronnés et sont bénis du Seigneur, à la fin on ajoute, à la louange et en l’honneur de la Trinité, le verset Gloria Patri, qui ne se dit point après le psaume Benedicite, tant parce que dans le dernier verset on fait mention du Père, du Fils et du Saint-Esprit, que parce que, dans le trait des trois enfants, toute la Trinité fut honorée. Or, ces versets précédents se rapportent à la gloire du Père seul, et dans les ordinants la Trinité se trouve honorée. Il est permis au chœur de s’asseoir pendant la lecture de la leçon, mais non pas quand elle est chantée ; car la leçon, quand elle est lue, n’a pas la même signification que quand elle est chantée : ce qui fait qu’alors l’évêque et le clergé doivent se tenir debout, parce que nous ne devons pas nous repo-