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son de Juda » (lxxvi d., Jejunium quarti). Mais, puisque ces jeûnes rappellent les quatre saisons de l’année, comme on l’a dit ci-dessus, pourquoi ont-ils lieu au premier, au quatrième, au septième et au dixième mois, puisque ces saisons ne commencent pas dans ces mois ? — Je réponds :

XII. Ce jeûne est imité de celui de l’ancienne loi, et il a lieu dans ceux de nos mois qui correspondent aux nombres des mois de ce temps-là chez les Juifs ; car ce peuple jeûnait suivant les lunaisons, c’est-à-dire à la première, à la quatrième, à la septième et à la dixième [lune]. Et c’est ce que signifient ces paroles de Zacharie, quand il dit le jeûne du premier, du quatrième, du septième et du dixième [mois], parce que, comme le commencement de l’année judaïque coïncide avec la première lunaison, ainsi le mois de mars est aussi le commencement de notre année.

XIII. Or, cette assertion, que nos jeûnes sont tirés de l’ancienne loi, se trouve fondée sur ce que, depuis le jeûne du printemps jusqu’au jeûne d’été, il y a quatorze semaines, nombre équivalent à celui des générations depuis Abraham jusqu’à David ; de même, depuis le jeûne d’été jusqu’au jeûne d’automne, il y a également quatorze semaines, nombre correspondant aux générations qui eurent lieu depuis David jusqu’à Jéchonias ; depuis l’automne jusqu’à l’hiver, quatorze semaines, nombre égal à celui des rois depuis Jéchonias jusqu’au Christ, y compris les rois que saint Mathieu a passés dans son évangile.


CHAPITRE VII.
DES AUTRES JEÛNES.


Comme nous avons traité des jeûnes des quatre-temps, il s’ensuit que nous devons ici toucher quelques mots des autres jeûnes.